Les bureaux de vote sont ouverts
Les bureaux de vote pour les élections législatives en Ethiopie, pour lesquelles près de 32 millions d’électeurs éthiopiens sont appelés aux urnes, ont ouvert dimanche matin.
![Des agents préparent les isoloirs le 22 mai 2010 à Addis Abeba en vue des élections. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/05/23/023052010104722000000imge.jpg)
Des agents préparent les isoloirs le 22 mai 2010 à Addis Abeba en vue des élections. © AFP
Des bureaux de vote ont ouvert dimanche 23 mai dès 06H00 locales (03H00 GMT) dans la capitale Addis Abeba, a constaté un journaliste de l’AFP. Le Front révolutionnaire et démocratique des peuples éthiopiens (EPRDF), avec à sa tête le Premier ministre sortant Meles Zenawi, au pouvoir depuis 19 ans, est donné grand favori de ce scrutin par tous les observateurs. Il joue sur son bilan économique avec une croissance autour de 10%, une inflation maîtrisée, et des exportations en hausse. Le pays est aussi le point d’appui dans la région de la lutte contre le terrorisme.
Les 43.000 bureaux de vote des 547 circonscriptions resteront ouverts jusqu’à 18h00 pour départager un total de 6.939 candidats issus de 63 partis politiques pour la Chambre des représentants et les conseils locaux, contre 28 en 2005.
Intimidation
Pour ces quatrièmes élections multipartites de l’histoire du pays, M. Meles s’est engagé à organiser "un scrutin, libre, juste et transparent". Pendant la campagne qui s’est terminée jeudi soir, l’opposition et des défenseurs des droits de l’Homme ont cependant dénoncé un climat général d’intimidation.
En 2005, des violences avaient ensanglanté la proclamation des résultats du scrutin quand l’opposition –avec le meilleur score de son histoire– et l’Union européenne (UE) avaient dénoncé des irrégularités dans le comptage des voix. La répression de manifestations s’était soldée par 200 morts, dont sept policiers, selon un rapport parlementaire. Les principaux opposants avaient été condamnés à de lourdes peines de prison avant d’être graciés. La jeune dirigeante emblématique de l’opposition Birtukan Mideksa a été remise en prison fin 2008, pour avoir renié son pardon selon le gouvernement. Elle est la grande absente de ce scrutin.
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