Le gouvernement visé par une motion de censure

L’opposition en RDC a déposé vendredi, avec le soutien de quelques députés de la majorité, une motion de censure contre le gouvernement, qu’elle accuse « d’immobilisme patent », a-t-on appris auprès du principal parti d’opposition.

Le Premier ministre de RDC, Adolphe Muzito, le 4 novembre 2008 à Goma. © AFP

Le Premier ministre de RDC, Adolphe Muzito, le 4 novembre 2008 à Goma. © AFP

Publié le 15 mai 2010 Lecture : 1 minute.

Le gouvernement du Premier ministre Adolphe Muzito, en poste depuis octobre 2008, a un "bilan négatif et fait preuve d’un immobilisme patent, sur les questions de sécurité, au niveau politique et social. Il doit être sanctionné", a déclaré Jean-Lucien Busa, député du Mouvement de libération du Congo (MLC), le principal parti de l’opposition.

Celle-ci a réuni 126 signatures, soit une de plus que nécessaire. "Nous avons fait le plein de l’opposition (90 députés) et il a eu quelques voix de membres de la majorité", a précisé M. Busa, initiateur de la motion de censure.

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Deux fois plus de voix requises

"Le gouvernement avait annoncé qu’il mettrait fin aux poches d’insécurité à travers le pays, alors qu’elles se sont multipliées. Sur le plan politique les élections locales n’ont pas été organisées, la mise en place des nouvelles provinces (26 contre 11 actuellement) a pris du retard et cela crée des remous. Au niveau social, la situation du citoyen ordinaire s’est détériorée d’avantage", a argumenté le député.

La motion de censure devrait être soumise à l’Assemblée la semaine prochaine, selon M. Busa. Pour être adoptée, et entraîner ainsi la chute du gouvernement, elle doit recueillir 251 voix.

L’est de la République démocratique du Congo (RDC) est une région toujours instable en raison de la présence de plusieurs groupes armés qui y sévissent depuis plus d’une décennie, et le nord-ouest du pays a été secoué depuis fin octobre 2009 par un mouvement d’insurgés né d’un conflit communautaire.

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Sur le plan politique, les élections municipales, urbaines et locales, qui doivent clore le cycle des scrutins (présidentielle, législatives, sénatoriale) entamé en 2006, n’ont toujours pas eu lieu, alors que de nouvelles élections générales sont prévues en 2011.
 

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