La fièvre monte, à un mois du début du Mondial

À l’approche de l’ouverture de la Coupe du monde de football, le 11 juin prochain, les Sud-Africains s’arrachent les derniers billets. Et les autorités sont sur le pied de guerre pour achever les derniers préparatifs.

Des fans de foot dans l’attente de voir le trophée du Mondial, le 7 mai dans un township du Cap. © AFP

Des fans de foot dans l’attente de voir le trophée du Mondial, le 7 mai dans un township du Cap. © AFP

Publié le 9 mai 2010 Lecture : 2 minutes.

"C’est une occasion unique", se réjouit Brett Solomon, 26 ans, l’un des premiers à acheter son billet directement à un guichet au Cap (Sud-Ouest).

La Fifa a mis en vente, le 15 avril, les billets dans des points de vente dédiés, alors qu’ils n’étaient jusque-là disponibles que via internet ou sur formulaire dans certaines banques.

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Ces procédures complexes, dans un pays où l’accès à un ordinateur reste un luxe, avaient limité les ventes auprès de la population locale. Dès la première semaine suivant l’ouverture des guichets, 180. 000 billets ont été vendus.

"Nous sommes prêts"

Au final, les Sud-Africains devraient détenir 60% des trois millions de places pour les 64 matches, qui débutent le 11 juin au stade de Soccer City à Johannesburg avec un affrontement Afrique du Sud-Mexique.

Ils compenseront le nombre inférieur de visiteurs étrangers attendus, passé de 480. 000 à 373. 000, selon une étude du cabinet de conseil Grant Thornton.

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S’ils viennent moins nombreux, les visiteurs resteront plus longtemps et dépenseront davantage, selon cette étude. Le Mondial devrait ainsi ajouter plus d’un demi-point à la croissance du produit intérieur brut (PIB) en 2010.

L’Afrique du Sud, premier pays du continent à accueillir une Coupe du monde, espère également des retombées économiques à plus long terme, grâce aux lourds investissements consentis à l’occasion du tournoi: 55,3 milliards de rands (5,6 Mds Eur, 7,4 Mds USD).

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Chaque semaine, de nouvelles infrastructures sont inaugurées, comme l’aéroport international de Durban samedi.

"Vous pouvez voir que lorsqu’on dit que nous sommes prêts, ce n’est pas juste de la rhétorique. On fait ce que l’on dit", lançait quelques jours plus tôt le président Jacob Zuma en dévoilant l’aéroport rénové de Johannesburg.

Les organisateurs affirment aussi que les dix stades sont "terminés", même si l’emblématique Soccer City n’a pas encore été remis à la Fifa, les abords étant toujours en cours de finition.

"Nos stades sont tout simplement parmi les meilleurs", s’enthousiasme le responsable du Comité local d’organisation, l’optimiste Danny Jordaan.

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Le stade Soccer City à Soweto, près de Johannesburg,
est sur le point d’être achevé. (AFP)

La mafia des mini-taxis collectifs

Des questions subsistent encore sur les transports pour se rendre aux matches dans les neuf villes-hôtes d’un pays trois fois grand comme l’Allemagne, en particulier vers les villes peu conçues pour un tel flot de visiteurs comme Nelspruit (nord-est), Polokwane (nord) ou Port-Elizabeth (sud).

A Johannesburg, qui accueille l’essentiel des matches, c’est la menace des mini-taxis collectifs privés, organisés en mafia, qui inquiète. Exclus du Mondial, ils sont en colère contre la mise en place d’un réseau de bus public, dont un véhicule a essuyé récemment des coups de feu, faisant un mort et huit blessés.

L’Afrique du Sud, où une cinquantaine d’homicides ont lieu chaque jour, a toutefois déployé d’importants moyens pour assurer la sécurité de la compétition, recrutant notamment 41. 000 policiers supplémentaires.

Dans l’ensemble, les problèmes de logement et de transport insuffisants se sont réglés d’eux-mêmes avec la baisse des visiteurs.

La plupart des Sud-Africains vont assister aux matches près de chez eux. Les autres, à l’instar du premier président noir d’Afrique du Sud Nelson Mandela, soutiendront leur équipe, les décevants Bafana Bafana, devant un écran de télévision.

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