Israël promet une « riposte » à l’Iran

Les appels au calme de nombreux pays se multiplient pour éviter une escalade après la première attaque directe de l’Iran contre Israël, perpétrée le 13 avril dernier.

Manifestation « Strike for Gaza » appelant à un cessez-le-feu permanent dans le conflit entre Israël et le Hamas, le 15 avril 2024, à Los Angeles.

Manifestation « Strike for Gaza » appelant à un cessez-le-feu permanent dans le conflit entre Israël et le Hamas, le 15 avril 2024, à Los Angeles.

Publié le 16 avril 2024 Lecture : 2 minutes.

L’armée israélienne va « riposter au lancement de ces si nombreux missiles de croisière et drones sur le territoire de l’État d’Israël« , a déclaré, le 15 avril, le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, en visitant la base de Nevatim (sud) touchée par une frappe. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait plus tôt appelé la communauté internationale à « rester unie » face à « l’agression iranienne, qui menace la paix mondiale », après cette attaque déjouée avec l’appui de plusieurs de ses alliés, dont Washington.

La région « au bord du précipice »

Depuis dimanche, les appels se multiplient pour empêcher une riposte massive qui risquerait d’embraser davantage la région, déjà « au bord du précipice », selon le secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Après avoir fait front avec leurs alliés contre l’attaque iranienne, les États-Unis ont dit ne pas vouloir « d’une guerre étendue avec l’Iran », et prévenu qu’ils ne participeraient pas à une opération de représailles. « Ensemble, avec nos partenaires, nous avons vaincu cette attaque » iranienne, a affirmé le président américain Joe Biden en appelant Israël à éviter une escalade et plutôt tenter d’œuvrer à un « cessez-le-feu » dans la bande de Gaza.

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Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi a discuté au téléphone avec son homologue iranien, Hossein Amir-Abdollahian, a rapporté ce 16 avril l’agence officielle Chine nouvelle, précisant que Téhéran avait exprimé sa « volonté de retenue » après son attaque du weekend. « Il semblerait que l’Iran soit capable de bien gérer la situation et d’éviter à la région de connaître encore plus de troubles, tout en protégeant sa propre souveraineté et sa dignité », a estimé le ministre chinois.

Benyamin Netanyahou sous très forte pression

Le patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a indiqué que les inspecteurs de l’agence avaient été informés par les autorités iraniennes que les sites nucléaires iraniens inspectés quotidiennement avaient été « fermés » le 14 avril pour des « raisons de sécurité ». « Nous allons reprendre nos inspections demain (le 16 avril)… ceci n’a eu aucun impact sur notre activité d’inspection », a dit Grossi.

Le cabinet de guerre israélien présidé par Benyamin Netanyahou, sous très forte pression pour éviter une escalade, s’est réuni à deux reprises sans qu’une décision ne soit annoncée sur la forme que pourrait prendre une riposte. « Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour protéger l’État d’Israël, et nous le ferons à l’occasion et au moment que nous choisirons« , a affirmé le porte-parole de l’armée, l’amiral Daniel Hagari, sur la base de Nevatim.

Outre les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont eux aussi pris leurs distances. Le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, a exclu une participation de son pays à une riposte et le président français Emmanuel Macron a appelé à éviter un « embrasement » régional.

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(Avec AFP)

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