Rafik Khalifa pourra être extradé vers Alger

La Grande-Bretagne a autorisé l’extradition de Rafik Khalifa vers l’Algérie. L’homme d’affaires va faire appel de cette décision.

Rafik Khalifa lors d’une conférence de presse, le 11 juin 2001 à Levallois-Perret (France). © AFP

Rafik Khalifa lors d’une conférence de presse, le 11 juin 2001 à Levallois-Perret (France). © AFP

Publié le 28 avril 2010 Lecture : 1 minute.

Le ministre britannique de l’Intérieur Alan Johnson a donné mercredi 28 avril son feu vert à l’extradition de l’ex-magnat algérien Rafik Khalifa vers son pays, a indiqué une porte-parole du ministère. "Le ministre de l’Intérieur a décidé aujourd’hui d’ordonner l’extradition de Rafik Khalifa", a précisé cette porte-parole, ajoutant : "Une lettre exposant les raisons de cette décision a été envoyée aux avocats de Rafik Khalifa". Le ministère s’est refusé à tout autre commentaire.

"Nous allons faire appel", a déclaré dans la foulée Anita Vasisht, avocate de Rafik Khalifa. Selon elle, M. Johnson a "accepté les garanties diplomatiques" de l’Algérie concernant la sécurité de son client dans son pays. Le délai pour déposer un appel est de 14 jours, a-t-elle précisé.

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Scandale financier

La justice britannique a autorisé en juin 2009 l’extradition vers son pays de Rafik Khalifa, condamné par défaut en mars 2007 à la réclusion à perpétuité notamment pour faillite frauduleuse. Il appartenait au ministre britannique de l’Intérieur de valider la décision. Ce dernier devait initialement rendre sa décision avant le 24 octobre 2009. Mais il avait obtenu un report à quatre reprises, en incluant celui qui avait porté la nouvelle date butoir au 30 avril.

M. Khalifa a été reconnu coupable en Algérie d’ "association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux". Il s’est réfugié à Londres en 2003 lorsqu’a éclaté le scandale financier de la Khalifa Bank et de plusieurs entreprises de son empire. Il a été arrêté le 27 mars 2007 sur le territoire britannique dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, près de Paris.

La France a également déposé une demande d’extradition auprès de Londres mais son examen a été gelé, dans l’attente d’une décision définitive sur la demande algérienne qui prévaut sur celle de Paris.

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