Le Plan Maroc vert gorgé d’investissements
Le Plan Maroc vert, destiné à atteindre en 2020 un PIB agricole de 100 milliards de dirhams (9 milliards d’euros), a nécessité en 2010 un investissement de dix milliards de dirhams (un milliard d’euros) dont des aides de la Banque mondiale (BM) et de la Belgique, a-t-on appris lundi de source officielle.
"L’aide de ces deux partenaires est un précieux accompagnement du plan qui en est à sa troisième année d’exécution", a déclaré mardi le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhenouch lors de l’ouverture des 3èmes assises de l’agriculture à Meknès (150 km à l’est de Rabat).
Recoltes record
En 2009, l’agriculture a produit 32 millions de tonnes dont une récolte record d’olives (1,5 million de tonnes) ainsi qu’environ 1,5 million de tonnes d’agrumes. Une grande partie de cette production a été exportée.
L’agriculture représente environ 15% du PIB marocain.
Selon le ministre, la production céréalière au Maroc "atteindra 80 millions de quintaux" au cours de la campagne agricole 2009-2010. Une très bonne récolte grâce aux pluies".
"Je suis convaincu que les objectifs du plan "Maroc vert" seront atteints en 2020", a assuré à l’AFP M. Akhenouch en marge des assises.
Le ministère a ajouté que "le plan "Maroc vert" a identifié 1.500 projets prioritaires et créé 16 régions agricoles. L’Agence pour le développement agricole (ADA) pilotera le tout".
Prochains objectifs
"Nous allons oeuvrer pour une accélération de la dynamique de l’investissement et du soutien de l’Etat, la poursuite des réformes structurantes, la promotion de l’agriculture au niveau des régions", a affirmé le ministre en rappelant les priorités de son département pour 2010 et 2011.
"Outre le renforcement du partenariat avec les banques du Maroc, le parlement marocain va adopter l’an prochain deux lois sur le regroupement (des terres) et leur agrégation", a indiqué le responsable marocain.
"Il sera mis en oeuvre au cours des deux prochaines années 112 projets dans les filières des céréales, du lait, des maraîchers, du sucre et de la viande ainsi que la libellisation de huit produits du terroir", selon M. Akhennouch.
"Quelque 30.000 nouveaux hectares s’ajouteront à la superficie arable du pays avec le renforcement du réseau national d’irrigation", selon le ministre.
Lors des assises, six accords sur la mise à niveau de l’agriculture ont été signés dont celui du développement de la filière datière, au sud du Maroc.
"Environ 7,6 milliards de dirhams (près de 750 millions d’euros) seront investis en 10 ans dans ce projet pour réhabiliter 48.000 hectares de palmeraies. Près de 3 millions plantes seront également semées", a-t-il ajouté.
Selon un professionnel marocain, "l’agriculture souffre de deux problèmes : son capital foncier n’est pas bien valorisé, avec une complexité du statut juridique des terres, et la "variation" des récoltes céréalières en fonction des pluies".
Les Assises de l’Agriculture se déroulaient à la veille de l’ouverture du Salon international de l’Agriculture à Meknès.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- L’arrestation du PDG du groupe CHO secoue l’huile d’olive tunisienne
- Chez Itoc au Sénégal, les enfants de Baba Diao revisitent la gouvernance du groupe
- Carburant en Afrique : pourquoi les exportateurs mondiaux jouent des coudes pour a...
- Sénégal : à quoi doit servir la nouvelle banque de la diaspora ?
- Mali, Burkina, RDC, Afrique du Sud… Haro sur le néocolonialisme minier !