Présidentielle : moins d’inscrits qu’en 2005
La campagne d’inscription sur les listes électorales en vue de la présidentielle du 21 novembre n’a rassemblé que 3,3 millions de personnes, contre les 5 millions attendus par la Ceni.
"Au total, 3. 330. 792 électeurs" ont été enregistrés à l’issue du recensement électoral achevé le 15 avril, a déclaré au cours d’une conférence de presse le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Moussa Michel Tapsoba.
La Ceni tablait sur cinq millions d’inscrits. Le ministère de l’Administration territoriale évoquait un "potentiel électoral" de "7,5 millions" de personnes, pour plus de 14 millions d’habitants.
L’effectif de 2010 est également inférieur à celui de la dernière présidentielle de novembre 2005 (3,9 millions d’inscrits).
"Les électeurs n’avaient pas de pièce pour s’inscrire"
Pour expliquer cette désaffection, le président de la Ceni a évoqué "des problèmes de pièces" administratives dans un pays où tout le monde ne dispose pas d’une carte d’identité.
"Nous pensions que tout le monde avait un acte de naissance après la campagne massive de délivrance des actes de naissance (lancée en début d’année), mais des maires ont gardé les jugements supplétifs par-devers eux et les électeurs n’avaient pas de pièce pour s’inscrire", a affirmé M. Tapsoba.
Le président Blaise Compaoré, 59 ans, dont plus de 22 ans au pouvoir, devrait briguer un dernier quinquennat et apparaît comme le favori du scrutin de novembre. Son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), devrait désigner son candidat en juin.
Deux rivaux du CDP ont déjà fait acte de candidature. Il s’agit de Me Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS), arrivé deuxième avec 4,88% des voix en 2005, et d’un candidat indépendant, Maxime Kaboré, qui vit en Belgique.
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