Au Mali, nouvelle dissolution d’un mouvement critique de la junte
Les autorités ont annoncé mercredi 17 avril la dissolution de « l’Appel du 20 février pour sauver le Mali », opérant un nouveau tour de vis autoritaire contre l’opposition.
![Le président de la transition au Mali, Assimi Goïta, à son arrivée à l’aéroport de Poulkovo, à Saint-Pétersbourg, en Russie, le 26 juillet 2023. © Peter KOVALEV / TASS Host Photo Agency / AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2024/03/26/jad20240326-ass-assimi-goita.jpg)
Le président de la transition au Mali, Assimi Goïta, à son arrivée à l’aéroport de Poulkovo, à Saint-Pétersbourg, en Russie, le 26 juillet 2023. © Peter KOVALEV / TASS Host Photo Agency / AFP
La plateforme de l’Appel du 20 février pour sauver le Mali « s’illustre en permanence par des agissements ostentatoires de nature à troubler l’ordre publique, à porter atteinte à la souveraineté de l’État et à l’unité nationale » et par conséquent « est dissoute », a affirmé le gouvernement dans son communiqué du conseil des ministres.
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Ce mouvement est formé de partis et d’organisations de la société civile comme la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’influent imam Mahmoud Dicko (CMAS), elle-même dissoute au début de mars.
Virage autoritaire
Les textes en vigueur au Mali imposent « des limites » à ne pas franchir « notamment l’interdiction faite aux partis politiques de former des regroupements sous la forme d’association et aux associations d’adopter des agissements contraires aux principes de souveraineté nationale, de la démocratie, de l’intégrité du territoire national, de l’unité nationale et de la laïcité de l’État », justifie le gouvernement.
Bamako a opéré ces derniers jours un nouveau tour de vis autoritaire, se traduisant notamment par la suspension des activités des partis et associations à caractère politique et l’interdiction aux médias de couvrir leurs activités. Ces restrictions surviennent après que les militaires ont manqué à leurs engagements d’organiser l’élection présidentielle en février et de céder leur place.
(Avec AFP)
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