En RDC, vague d’arrestations à Goma avant une manifestation contre l’insécurité
Une dizaine de militants de mouvements citoyens ont été arrêtés mercredi 17 avril à Goma, dans l’est de la RDC, alors qu’ils manifestaient pour protester contre l’insécurité dans la ville.
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Sur la place du marché du camp de déplacés de Rusayo, qui abrite des dizaines de milliers de personnes déplacées par la guerre, à la périphérie de Goma, dans l’est de la RDC, le 2 octobre 2023. © ALEXIS HUGUET/AFP
Presqu’entièrement encerclé par les rebelles du M23 (« Mouvement du 23 mars »), Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, subit aussi une montée des actes criminels imputés à des miliciens et militaires.
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Pour tenter de contrer la rébellion, l’armée congolaise a fait appel à des groupes armés, regroupés sous l’appellation « wazalendo » (patriotes), dont certains ont été accusés ces dernières semaines de semer la terreur dans cette ville de plus d’un million d’habitants, auxquels se sont ajoutés plusieurs centaines de milliers de déplacés.
Onze manifestants interpellés
Décriant cette situation « d’insécurité grandissante », un « collectif des mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu » avait appelé à une manifestation mercredi matin à Goma. Parmi les revendications de ces mouvements figuraient le départ du maire, accusé de ne pas être parvenu à « sécuriser la ville », la « démilitarisation » de la cité ou encore la libération d’un de leurs camarades emprisonné.
Mais leur marche a été empêchée par la police qui, selon le collectif, a interpellé 11 manifestants. Ces derniers étaient toujours retenus mercredi soir. « Nous exigeons leur libération inconditionnelle et sans délai », a écrit le collectif dans un communiqué, en réitérant son appel au « départ du maire ».
Le 12 avril, les autorités ont interdit les miliciens « patriotes » de port d’arme dans Goma. Elles ont aussi annoncé que des patrouilles mixtes police-armée seraient chargées de veiller à la sécurité des habitants.
(Avec AFP)
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