Mugabe reconnaît avoir laissé l’éducation à l’abandon

Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a reconnu que les enseignants du pays recevaient un salaire « dérisoire » et s’est engagé à redresser le système éducatif, en présentant des « excuses » aux professeurs.  

Robert Mugabe le 18 janvier 2010 à Harare. © AFP

Robert Mugabe le 18 janvier 2010 à Harare. © AFP

Publié le 17 avril 2010 Lecture : 1 minute.

S’adressant à des enseignants, M. Mugabe a fait part de "regrets et d’excuses" en reconnaissant que leur "rétribution n’était qu’une somme dérisoire, insuffisante pour être appelée salaire, tout juste des allocations", a rapporté le journal gouvernemental The Herald.

Le président, au pouvoir depuis 30 ans, s’adressait aux professeurs et aux élèves lors du congrès annuel de l’enfance célébré la veille du jour de l’anniversaire de l’indépendance du pays en 1980. "Beaucoup d’enfants ont laissé tomber l’école et cela nous chagrine car nous avions développé un système éducatif qui était très admiré en Afrique", a-t-il dit, selon le journal.

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"Nos standards se sont effondrés, mais naturellement il y a toujours de la place pour des améliorations et l’espoir que les choses aillent mieux", a assuré M. Mugabe, ajoutant : "Gardons à l’esprit qu’il y a toujours de l’optimisme de la part des parents, des enfants et du gouvernement que nous conduisons, qu’il y a de l’évolution et pas de la régression".

Le pays fêtera dimanche l’anniversaire de son indépendance, libéré de la puissance colonisatrice de la Grande-Bretagne. Le système éducatif du pays, alors considéré comme l’un des meilleurs du continent, s’est effondré au cours de la dernière décennie avec, par exemple 15 élèves partageant un même livre. Les enseignants du public gagnent 165 dollars (122 euros) par mois. 20 000 d’entre eux ont abandonné leurs fonctions à la recherche d’un meilleur salaire.

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