Décès d’un éventuel candidat à la présidentielle
Son nom circulait parmi les probables candidats à la prochaine élection présidentielle en Guinée. Mais Ibrahima Fofana, leader syndicaliste de l’USTG, a trouvé la mort dans un accident de la route.
L’un des principaux responsables syndicaux de Guinée, Ibrahima Fofana, a trouvé la mort vendredi 16 avril dans un accident de la route, qui a également tué une syndicaliste et un journaliste, a-t-on appris de source policière. Secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG), Ibrahima Fofana, 57 ans, avait été présenté comme un possible candidat indépendant à l’élection présidentielle prévue le 27 juin. Sa mort a été confirmée à l’AFP par un membre de sa famille.
M. Fofana a été tué en même temps que la secrétaire générale de la Confédération des syndicats libres de Guinée, Magbé Bangoura, et du journaliste de la Radio-télévision guinéenne (RTG) Aboubacar Lansana Camara. L’accident s’est produit au niveau de la localité de Tormelin, à 25 km à l’ouest de Fria (150 km au nord de Conakry).
Les syndicalistes s’y rendaient pour des négociations avec des grévistes de la plus grande industrie minière du pays, l’usine d’alumine exploitée par le groupe russe Rusal, selon la même source policière. Un excès de vitesse serait à l’origine de l’accident meurtrier.
"Le véhicule à bord duquel ils avaient pris place roulait à vive allure et le chauffeur a perdu son contrôle en abordant un virage dangereux. Il a percuté un arbre. Trois des cinq occupants du véhicule ont trouvé la mort sur place", a expliqué la même source. Au moins deux autres personnes ont été grièvement blessées dans l’accident, dont une se trouve dans un état jugé "préoccupant". Elles ont été admises à l’hôpital Pénichey, à Fria.
Opposant à Dadis
Ibrahima Fofana avait été de tous les grands combats syndicaux avec sa camarade, Rabiatou Serah Diallo, dirigeante de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), actuellement à la tête du Conseil national de la transition. Il s’était révélé au grand public en 2006 et 2007 au moment des immenses manifestations hostiles au régime de Lansana Conté (1984-2008).
En 2006, il protestait contre la répression meurtrière d’une manifestation de lycéens qui a fait 22 morts. Puis, en janvier-février 2007, les syndicats avaient orchestré des grèves générales très suivies, et cette contestation historique avait été écrasé dans le sang (186 morts selon des ONG).
Il avait ensuite été un membre actif du Forum des forces vives, coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile contestant le régime militaire mis en place après la mort de Conté, fin 2008, et dirigé par le capitaine Moussa Dadis Camara.
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