Les meurtriers présumés de Terreblanche en détention jusqu’au 10 mai
La justice sud-africaine a décidé de reporter au 10 mai les auditions concernant la remise en liberté sous caution des deux accusés du meurtre du leader d’extrême-droite Eugène Terreblanche. Ils resteront en détention jusqu’à cette date. L’avocat de l’un d’eux a déjà annoncé qu’il ne réclamerait pas la remise en liberté.
![Le leader d’extrême-droite Eugène Terreblanche, en 1999. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/04/14/2010041414495420.jpg)
Le leader d’extrême-droite Eugène Terreblanche, en 1999. © AFP
Un tribunal sud-africain a prolongé mercredi la détention des deux ouvriers agricoles accusés du meurtre de l’extrémiste blanc Eugène Terreblanche.
L’affaire est reportée au 10 mai pour laisser du temps à l’enquête et aux demandes de remises en liberté sous caution. Vous resterez en détention jusqu’à cette date", a déclaré le juge Magaola Foso.
"Mon client se trouve très bien là où il est"
L’avocat de Chris Mahlangu, 28 ans, avait auparavant plaidé pour ce report. La défense de l’autre accusé, un mineur de 15 ans, a pour sa part renoncé à toute demande de liberté provisoire pour son client.
"Mon client se trouve bien là où il est. Il dort dans un lit, peut regarder la télévision et a à manger. C’est une première pour lui", a expliqué Me Zola Majavu.
Des centaines de personnes, supporteurs et opposants d’Eugène Terreblanche, s’étaient réunies devant le tribunal de Ventersdorp (Nord-Ouest) pour l’occasion. Ils se sont dispersés dans le calme à la fin de l’audience.
Eugène Terreblanche, fondateur du Mouvement de résistance afrikaner (AWB), a été battu à mort dans sa ferme, le 3 avril. Les deux hommes, qui s’étaient immédiatement rendus à la police, ont été inculpés pour meurtre le 6 avril.
Leur comparution avait été suivie, dans un climat extrêmement tendu, par des centaines de personnes, membres de l’extrême-droite blanche d’un côté, ouvriers noirs des environs de l’autre.
Cette affaire a fait craindre un regain des tensions raciales en Afrique du Sud, seize ans après la chute de l’apartheid et alors que le pays s’apprête à accueillir la première Coupe du monde de football sur le continent.
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