M. Sinduhije a été désigné candidat officiel du Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD) au cours d’un congrès qui a réuni 3000 délégués en provenance des 17 provinces du pays.

Un des plus farouches opposants

"Depuis plus de 40 ans, ceux qui ont dirigé successivement ce pays n’ont fait que voler, tuer, exacerber les divisions ethniques, dans le but de se remplir le ventre", a déclaré M. Sinduhije dans un discours en kirundi (langue nationale).

"Si je gagne à l’élection présidentielle de juin, si notre parti le MSD gagne, (. . . ) ça ne sera pas seulement pour le pouvoir, mais ça sera pour porter le changement partout et à tous les niveaux", a-t-il promis. "Je ne crains pas (le président Pierre) Nkurunziza, ses menaces et intimidations ne me font pas peur", a-t-il ajouté.

Sinduhije, l’un des plus farouches opposants au pouvoir du parti Cndd-FDD, est souvent en proie à des tracasseries administratives, judiciaires et policières. Il a été notamment arrêté le 3 novembre 2008 et poursuivi pour outrage au chef de l’Etat, avant d’être relaxé et remis en liberté le 11 mars à la suite, notamment, de pressions de la communauté internationale.

Le parti d’Alexis Sinduhije a été agréé en juin 2009, près de deux ans après en avoir introduit la demande.

Sinduhije, 43 ans, est l’un des plus célèbres journalistes burundais. Il a lancé son parti après avoir renoncé fin 2007 à diriger l’une des stations privées les plus écoutées du pays, la Radio publique africaine (RPA).