Né à Lyon d’une mère d’origine algérienne et d’un père d’origine italienne, qui a joué en amateur dans plusieurs clubs de football de la région, Rayan Cherki fait ses classes dès l’âge de 7 ans à l’Olympique lyonnais (OL), où il enchaîne les performances.

Adolescent, il fait partie des espoirs les plus prometteurs du centre de formation des Gones (reconnu comme l’un des meilleurs de France et d’Europe) et, à tout juste 15 ans, il devient le plus jeune buteur de la Ligue de la jeunesse de l’UEFA (la Ligue des champions U19, des moins de 19 ans). À seulement 16 ans, en 2019, il intègre l’équipe professionnelle de l’OL, en Ligue 1, et se hisse à la première place des 50 meilleurs jeunes au niveau mondial dans le classement 2020 du site Football talent scout.

Les supporteurs lyonnais ont donc fondé sur lui d’énormes espoirs. Et ils sont donc d’autant plus déçus par sa dernière saison. Ils lui reprochent un manque d’implication dans le jeu. L’ancien international français Steve Savidan partage cet avis et trouve le joueur trop prétentieux pour servir un collectif. « Il est suffisant. Quand il n’a pas le ballon, il ne joue pas », a-t-il déclaré sur la radio RMC.

Chez les Bleus ou chez les Fennecs ?

Malgré sa saison 2023-2024 difficile à l’OL, Rayan Cherki reste pourtant un joueur convoité. Compte tenu de sa binationalité franco-algérienne, le jeune milieu offensif, qui aura 21 ans en août, ne semble pas avoir tranché sur la sélection qu’il rejoindra. Bien qu’il évolue avec l’équipe de France Espoir (des moins de 21 ans), il n’a jamais exclu d’opter pour la sélection algérienne. Et les deux équipes nationales ne demandent qu’à le voir évoluer au sein de leur effectif.

Dans une interview publiée le 4 avril dans le magazine Sofoot, Rayan Cherki parle de ses origines sans pour autant donner d’indication sur son choix. Le numéro 10 est fier de ses racines et ne s’en cache pas. Il porte d’ailleurs le nom de Cherki, celui de sa mère, pour marquer son appartenance à l’Algérie et dit être « plus proche de la famille de [sa] mère que de celle de mon père ». Et d’ajouter : « J’aimerais bien y aller, voir à quoi ressemble Biskra, les portes du désert, là d’où l’on vient. » De quoi nourrir les espoirs des Algériens, qui rêvent de le voir porter un maillot vert brodé « Cherki ».

Coupe de France et JO d’abord

Il faudra probablement attendre la fin du mois d’août pour être fixé. Le jeune Rhodanien doit se concentrer sur sa sélection pour les Jeux Olympiques 2024 avec les l’équipe de France des moins de 23 ans, coachés par Thierry Henry. L’ex-légende d’Arsenal s’est d’ailleurs exprimé à son sujet : « J’espère qu’il va être performant avec nous et plus constant. Il sait ce qu’il a à faire pour revenir au premier plan. » Pour le moment, Rayan Cherki semble donc donner la priorité à son jeu au sein des Bleuets plutôt qu’à sa carrière internationale.

Mais c’est aussi son avenir en club qui va bientôt se jouer. Son aventure lyonnaise pourrait en effet prendre fin lors du prochain mercato. Sachant que le contrat du néo-international expire en juin 2025, il est urgent pour l’état-major du club de prendre une décision afin de ne pas laisser filer sa pépite gratuitement. Et les propositions ne manquent pas : selon Foot Mercato, en plus du Paris-Saint-Germain (PSG), depuis quelques mois, deux clubs de Premier League convoitent Rayan Cherki, à savoir Chelsea et West Ham United, tous deux basés à Londres. Selon d’autres, il serait aussi dans le viseur de la Série A, suivi par la Juventus et l’AC Milan.

Pour l’heure, la priorité du meneur de jeu lyonnais est d’inscrire son nom dans le marbre du football français avec les Bleuets et, à terme, de remporter le Ballon d’Or, qui reste le Graal pour un joueur. Avant d’espérer soulever cette récompense individuelle, il faudra se concentrer sur l’aspect collectif et remporter un trophée avec l’Olympique Lyonnais. Par chance, Cherki en aura l’occasion le 25 mai avec la tant attendue finale de Coupe de France contre le PSG, puis avec les JO qui ouvrent la perspective d’une médaille d’or.