Bases militaires françaises : les discussions se poursuivent

Les discussions se poursuivent avec Dakar sur le maintien de soldats français au Sénégal, a indiqué dimanche le ministère français de la Défense, interrogé sur l’annonce par le président sénégalais Abdoulaye Wade de la fermeture dès dimanche des bases françaises dans ce pays.

Abdoulaye Wade prononce un discours à la Nation, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance © AFP

Abdoulaye Wade prononce un discours à la Nation, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance © AFP

Publié le 4 avril 2010 Lecture : 2 minutes.

"Les discussions se poursuivent", a déclaré le porte-parole du ministère Laurent Teisseire, interrogé par l’AFP, précisant qu’elles portaient sur "les modalités précises de la coopération et notamment l’éventualité du maintien d’un dispositif français plus modeste".

Celui-ci, a-t-il détaillé, prendrait "la forme d’une plate-forme opérationnelle de coopération à vocation régionale" et "découlera de ce qui aura été déterminé d’un commun accord avec le Sénégal".

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Le président sénégalais Abdoulaye Wade a annoncé samedi soir que son pays reprenait "à partir de ce jour 4 avril à 00H00 (locales et GMT) toutes les bases (militaires) antérieurement détenues par la France et entend y exercer sa souveraineté".

Il s’exprimait dans un discours à la Nation, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal, obtenue le 4 avril 1960 de la France.

1 200 militaires "pré-positionnés"

La France et le Sénégal sont liés par un accord de défense depuis 1974. A ce titre, quelque 1.200 militaires français sont "pré-positionnés" à Dakar au sein des "Forces françaises du Cap Vert" (péninsule de la région dakaroise).

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"Le Sénégal souhaitait la restitution de certaines emprises et la France entend naturellement satisfaire cette demande", a souligné M. Teisseire.

Le pôle de "coopération à vocation régionale", a-t-il ajouté, serait destiné "à appuyer les efforts des Africains et de l’Union africaine visant à structurer leurs moyens militaires de maintien de la paix".

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Le ministre français de la Défense Hervé Morin, a encore rappelé le porte-parole du ministère, s’était rendu à Dakar à la mi-février pour évoquer cette question avec le président sénégalais.

S’exprimant un peu plus tôt dans la journée, avant le discours du président Wade, le porte-parole du Quai d’Orsay Bernard Valero avait relevé que "le Sénégal a toujours eu la totale souveraineté sur les emprises militaires françaises".

"Nous sommes en négociations avec nos amis sénégalais", avait-il également déclaré à RFI, ajoutant que les "discussions en cours" portaient notamment sur le calendrier. Elles permettront de "parvenir à un accord qui, j’en suis certain, ne manquera pas de satisfaire les deux parties", avait assuré M. Valero.

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