Les manifestations interdites pour l’inauguration du monument de la Renaissance africaine

Une marche de la principale coalition de l’opposition prévue samedi, jour de l’inauguration à Dakar du monument controversé de la « Renaissance africaine », a été interdite par les autorités mais maintenue par les organisateurs.

Préparatifs de l’inauguration du monument de la renaissance africaine, le 2 avril 2010 à Dakar. © AFP

Préparatifs de l’inauguration du monument de la renaissance africaine, le 2 avril 2010 à Dakar. © AFP

Publié le 3 avril 2010 Lecture : 2 minutes.

Le préfet du département de Dakar Ibrahima Sakho rappelle dans un communiqué qu’une marche de jeunes et femmes de Benno Siggil Sénégal, la principale coalition de l’opposition, avait été "envisagée pour samedi de 09H00 à 12H30 (locales et GMT) contre le monument de la Renaissance africaine entre autres motifs".

"Autorisés ou pas, nous allons marcher"

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Une autre marche était prévue samedi par un opposant à la candidature du président Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2012. "Des citoyens se réclamant des partis de la mouvance présidentielle" avaient aussi informé les autorités locales d’une marche durant la période de la fête de l’indépendance.

Mais "l’appréciation des faits, sur la base des risques encourus, a conduit (les autorités locales) à interdire ces manifestations au motif que leur tenue est constitutive de menaces sur l’unité et la concorde nationale et pourrait déboucher sur des troubles à la sécurité publique", selon le texte.

Mais les responsables de Benno Siggil Sénégal ont maintenu leur manifestation. "Nous avions dit, autorisés ou pas, nous allons marcher, on va marcher. S’il (le président Wade) doit inaugurer (le monument) sur des cadavres, qu’il le fasse", a indiqué à l’AFP Ibrahima Sène, un des responsables de la coalition.

L’inauguration samedi du monument de la "Renaissance africaine" constitue le point d’orgue des festivités de l’indépendance. Cette énorme sculpture de style soviétique, construite par les Nord-Coréens sur une colline de Dakar en bord de mer, est présentée comme plus haute que la statue de la Liberté à New York.

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Le coût du monument, estimé à plus de 15 millions d’euros, mais surtout la perspective qu’un tiers des recettes revienne au président Wade au titre de droits d’auteur comme concepteur de la statue, ont été vivement critiqués par l’opposition et la presse privée.

La principale coalition de l’opposition avait en conséquence appelé samedi matin à une marche à Dakar pour protester "contre toutes les dérives et tous les manquements du régime des Wade dont la moindre n’est pas cette horrible statue dite de la Renaissance africaine".

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