Trois otages camerounais libérés après 100 jours de captivité

Trois humanitaires camerounais de l’ONG française Première urgence internationale (PUI), enlevés dans le nord du Cameroun, ont été libérés vendredi 19 avril sains et saufs au Nigeria après 100 jours de captivité.

Des membres du bataillon d’intervention rapide camerounaise patrouillent à la périphérie de Mosogo, dans la région de l’extrême-nord du pays où les jihadistes de Boko Haram sont actifs depuis 2013, le 21 mars 2019. © REINNIER KAZE/AFP

Publié le 20 avril 2024 Lecture : 1 minute.

Deux hommes – un chef de projet et un chauffeur – ainsi qu’une femme – agent communautaire – « ont été libérés ce soir dans les environs de Maïduguri, dans l’État de Borno », dans le nord-est du Nigeria, à une centaine de km de la frontière camerounaise, a annoncé par téléphone Olivier Routeau, directeur des opérations de PUI, sans pouvoir encore préciser les circonstances de leur libération ni aux mains de quel groupe ils étaient détenus.

« On vient de nous annoncer leur libération, il est un peu tôt pour dire qu’ils sont en bonne santé mais ils sont sains et saufs, éprouvés, mais nous sommes rassurés sur leur intégrité physique, ils souriaient sur des photos qu’on nous a transmises », a ajouté Olivier Routeau, précisant qu’ils ont été récupérés par l’armée nigériane.

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Le business du kidnapping

Les trois employés de l’ONG française, implantée depuis 2008 au Cameroun, avaient été kidnappés le 10 janvier dans le village de Yémé, dans la région de l’Extrême-Nord du pays, alors qu’ils travaillaient « dans le cadre d’activités de sécurité alimentaire et de lutte contre la malnutrition », avait alors annoncé PUI.

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L’extrême-nord du Cameroun, comme le nord-est du Nigeria, sont le théâtre de combats et d’exactions menés par les jihadistes de Boko Haram et de sa dissidence du groupe État Islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP pour son acronyme en anglais), qui se livrent régulièrement, en plus de tueries, à des enlèvements de civils qu’ils échangent le plus souvent contre des rançons.

Des groupes criminels et crapuleux y kidnappent également des civils et remettent généralement leurs otages aux jihadistes contre de l’argent. En mars 2022, cinq employés tchadiens, sénégalais, franco-ivoirien et camerounais de l’ONG Médecins sans frontières (MSF), enlevés un mois plus tôt dans l’Extrême-Nord du Cameroun, avaient été libérés, également au Nigeria.

(Avec AFP)

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