Anniversaire de l’Indépendance et prestation de serment du président
Le président namibien, réélu en novembre dernier, a attendu le jour symbolique de l’anniversaire de l’indépendance de son pays pour prêter serment devant la nation.
Le président namibien élu en novembre dernier pour un second mandat à la tête de son pays a prêté serment dimanche 21 mars lors d’une cérémonie haute en couleur dans un stade de la capitale Windhoek. Hifikepunye Pohamba, 75 ans, a juré de "faire respecter et défendre la constitution de la Namibie", en présence de plusieurs chefs d’Etat étrangers et de nombreux dignitaires africains, devant une foule de quelque 20.000 personnes. "Je protègerai l’indépendance, la souveraineté, les ressources territoriales, spirituelles et matérielles de la Namibie et garantirai la justice à tous les habitants de la Namibie, que Dieu me vienne en aide", a proclamé le président namibien, vêtu de noir, salué par des cris et des applaudissements. Le parti de Hifikepunye Pohamba, l’Organisation des peuples du sud-ouest africain (Swapo) au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1990, a remporté les élections générales avec plus de 75% des suffrages. Des observateurs étrangers avaient considéré que le scrutin avait été honnête. La cérémonie d’investiture du chef de l’Etat coïncide avec les célébrations du 20e anniversaire de l’indépendance de ce pays d’Afrique australe, acquise après un conflit long et meurtrier entre les forces de la Swapo et l’armée sud-africaine.
L’opposition absente
Dans son discours, le chef de l’Etat a déclaré que les cinq prochaines années seraient marquées par le développement rural, la lutte contre le chômage et des projets à grande échelle dans le domaine de l’agriculture. La Namibie connaît un taux de chômage de 51%. Il a notamment évoqué des "projets créateurs d’emplois" comme de grands travaux d’irrigation pour permettre l’extension des terres cultivables destinées notamment aux rizières et aux vignobles. Le chef de l’Etat a ensuite annoncé la nomination de Nahas Angula au poste de Premier ministre et de Marco Hausiku, ancien ministre des Affaires étrangères, à celui de vice-premier ministre. La composition complète du gouvernement devait être annoncée plus tard dans la journée.
La cérémonie d’investiture, rehaussée par un défilé militaire et des groupes folkloriques, a été marquée par l’absence de onze députés de l’opposition : ceux-ci n’ont pas voulu participer à la cérémonie car ils sont en attente d’une décision de justice sur un recours visant à contester les résultats de l’élection. Neuf partis, dont Le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP), principal parti d’opposition, ont contesté ces résultats et ont fait appel de la décision d’un tribunal qui a rejeté leurs requêtes le 3 mars pour des raisons de procédure. Depuis l’indépendance, le gouvernement est parvenu à unifier une population fragmentée, avec une dizaine de groupes ethniques pour seulement deux millions d’habitants. Il a construit écoles, cliniques, maisons et routes mais les nouveaux hôpitaux n’ont pas empêché la propagation du sida qui affecte désormais 15% des adultes. Sur le plan économique, la Namibie a connu une croissance moyenne de 4% par an, mais reste très dépendant du géant sud-africain et de l’industrie minière, qui représente un quart du produit intérieur brut.
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