Ben Ali dénonce des « accusations gratuites »
L’opposition l’accuse par avance d’avoir « verrouillé » le prochain scrutin municipal et d’avoir mis en place une falsification des résultats. Le président tunisien s’en défend et garantit l’impartialité de cette élection.
![Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, le 12 novembre 2009 à Tunis. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/03/21/021032010110154000000benali.jpg)
Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, le 12 novembre 2009 à Tunis. © AFP
Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a dénoncé samedi 20 mars "des accusations gratuites" et "sans fondements" de "professionnels de la suspicion" en prévision du scrutin municipal de mai. "A ceux qui ont déjà entrepris de lancer des accusations gratuites contre cette opération électorale avant même qu’elle n’ait commencé, et qui se sont mis à prétendre dès à présent l’existence d’une falsification imaginaire dont ils se servent comme d’un paravent, nous disons simplement que les urnes seront l’unique arbitre entre les listes candidates, quelles qu’en soient les couleurs et les appartenances", a-t-il déclaré dans un discours au Palais de Carthage à l’occasion du 54e anniversaire de l’indépendance. Zine El Abidine Ben Ali a estimé que "ces professionnels de la suspicion et des accusations sans fondements, en semblables circonstances, qui redoutent toujours la confrontation honnête et courageuse lors des compétitions électorales, ayant si peu confiance en eux-mêmes et en leurs programmes et sachant que le peuple ne cesse de se détourner d’eux".
Système "verrouillé"
Les dirigeants du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale en Tunisie) avaient dénoncé "un climat politique verrouillé qui n’est pas propice à la participation aux élections municipales", accusant le gouvernement tunisien "d’ignorer l’exigence des réformes impératives". Ils avaient affirmé que "la détérioration de la vie politique et la violation des droits et des libertés les plus fondamentaux (…) ne peuvent pas réunir les conditions sérieuses pour une concurrence loyale pour les élections municipales prochaines". Le PDP avait réclamé la formation d’un comité national neutre pour superviser les municipales, l’examen du système de vote, la libération des médias et l’ouverture des espaces publics aux partis politiques et aux composantes de la société civique indépendante.
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