L’armée bombarde les rebelles en Casamance
L’armée sénégalaise a pilonné jeudi matin des positions du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC, indépendantiste) en larguant des « bombes et des obus » sur leurs bases près de Ziguinchor (sud). Cette opération intervient après l’arrestation de deux chefs rebelles.
![Des démineurs, dans cette région où les mines antipersonnel ont fait plus de 750 victimes. © Irin](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/03/18/018032010171043000000casamance.jpg)
Des démineurs, dans cette région où les mines antipersonnel ont fait plus de 750 victimes. © Irin
"Des obus et des bombes ont été largués ce (jeudi) matin à partir de 6H00 (GMT et locales) dans les secteurs de Kassana et Mamatorro", des villages situés à une dizaine de kilomètres de Ziguinchor, principale ville de Casamance, a indiqué à l’AFP un officier de l’armée sénégalaise.
Moins d’une heure
En plus de "canons de gros calibre", l’armée a fait usage "de moyens aériens avec un hélicoptère", selon la même source.
Les détonations, qui ont duré moins d’une heure, ont été entendues dans le centre-ville de Ziguinchor, selon un journaliste de l’AFP.
"Il s’agit d’une opération de démantèlement des bases du MFDC qui entrent dans notre mission d’assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens", a dit un officier de l’armée à l’AFP.
Ce pilonnage intervient après l’arrestation mercredi de deux "chefs rebelles" du MFDC. Selon la gendarmerie, ils sont soupçonnées d’être "commanditaires ou exécutants de braquages" récents près de la frontière gambienne ainsi que d’une "attaque contre un poste militaire" qui avait coûté la vie à un soldat sénégalais début mars.
Les accrochages entre l’armée et les rebelles se sont multipliés durant les six derniers mois, faisant des morts chez les soldats comme chez les civils.
Le Parti Socialiste sénégalais (PS), principale formation de l’opposition sénégalaise, avait appelé le 4 mars à "de larges concertations" en vue de résoudre la rébellion armée en Casamance qui dure depuis 1982.
Un accord de paix signé en 2004 avait apaisé les tensions sans toutefois régler le conflit dans cette région séparée du nord du Sénégal par la Gambie.
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