Les rouges donnent leur sang mais s’essouflent

Après une forte mobilisation durant le week-end, les « chemises rouges », qui réclament la dissolution du parlement thaïlandais, commencent à se disperser, même si les manifestations continuent à Bangkok. Du sang récolté par les opposants a été déversé devant le siège du gouvernement en signe de protestation.

Des « chemises rouges » manifestent contre le gouvernement le 17 mars à Bangkok. © AFP

Des « chemises rouges » manifestent contre le gouvernement le 17 mars à Bangkok. © AFP

Publié le 17 mars 2010 Lecture : 1 minute.

Les "chemises rouges", qui réclament la chute du gouvernement thaïlandais, manifestaient mercredi 17 mars devant le domicile du Premier ministre et devaient répandre quelques litres de leur propre sang alors que commençait à se poser la question de la suite du mouvement. Mardi, quelque 300 litres de sang ont été récoltés auprès des manifestants, qui réclament des élections anticipées et le retour dans le pays de l’ex-Premier ministre en exil, Thaksin Shinawatra. Une partie avait été déversée en fin de journée devant le siège du gouvernement et les bureaux du Parti démocrate du chef du gouvernement Abhisit Vejjajiva. Mercredi, c’est cette fois son domicile qui était visé, alors qu’il est en visite dans l’extrême sud du pays où sévit une rébellion séparatiste meurtrière.

"Soyez patients"

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Après les 100.000 manifestants de dimanche soir, sommet de la manifestation, le mouvement commençait à s’essoufler sérieusement avec sans doute moins de 50.000 personnes dans la soirée de mardi.Une partie des "rouges", dont beaucoup viennent des zones rurales du nord et du nord-est du pays, n’ont pas pu rester très au delà du week-end. "Nous sommes tout près de la victoire", voulait pourtant croire Jatuporn Prompan. "Si nous faisons une erreur maintenant, nous serons défaits pour longtemps. Nous devons obtenir une victoire durable donc soyez patients", a-t-il déclaré aux manifestants. Ils n’étaient que 10.000 mercredi matin à parcourir la grande avenue centrale de Sukhumvit pour rejoindre le quartier d’Abhisit, un nombre suffisant pour bloquer complètement cette artère essentielle de Bangkok. Abhisit, arrivé au pouvoir fin 2008 et soutenu par l’armée, refuse de démissionner. Les manifestations sont les plus importantes depuis celles d’avril 2009, qui avaient fait deux morts et de nombreux blessés.

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