Sept personnes inculpées pour le rapt des trois Espagnols
La justice mauritanienne a inculpé lundi sept personnes pour leur « implication » dans l’enlèvement fin novembre de trois Espagnols dans le nord du pays, revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
![Au nom de l’islam, Aqmi intensifie ses actions (ici avec des otages italiens enlevés en Mauritanie) © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/03/15/2010031518363520.jpg)
Au nom de l’islam, Aqmi intensifie ses actions (ici avec des otages italiens enlevés en Mauritanie) © AFP
"La justice a inculpé sept personnes dont cinq ont été écrouées et deux placées sous contrôle judiciaire, pour implication dans l’enlèvement des humanitaires espagnols alors que 11 autres suspects ont été libérés", a indiqué une source judiciaire à l’AFP.
La branche maghrébine d’Al-Qaïda avait libéré mercredi un des trois otages espagnols, Alicia Gamez, 39 ans, après trois mois de captivité dans le nord du Mali. Mais les ravisseurs détiennent toujours deux de ses compagnons de l’ONG Barcelona Accio Solidaria, ainsi qu’un couple d’Italiens enlevé en décembre.
Rôle incertain
Parmi les sept inculpés, trois personnes sont poursuivies pour "participation au crime portant sur l’atteinte à la vie et à la sécurité de personnes, leur enlèvement et leur séquestration", deux pour avoir "offert abri et moyens empêchant l’arrestation de terroristes" et deux autres pour leur avoir "servi de la nourriture".
Le principal accusé dans ce dossier est un Sahraoui de 52 ans, Amar Ould Sid’Ahmed alias Amar As-Sahraouiet, encore aux mains de la police pour enquête. Cet homme avait été arrêté à la mi-février par un "commando" mauritanien, au Mali, suite à des "recoupements de renseignements" obtenus par les enquêteurs mauritaniens, selon la même source.
Il est soupçonné d’avoir assuré une assistance logistique pour le rapt mais aussi d’avoir opéré lui-même l’enlèvement des trois Espagnols pour les livrer ensuite aux bases d’Aqmi dans le nord du Mali.
Il n’a pas été précisé s’il s’agissait d’un membre d’Aqmi ou d’un simple sous-traitant qui aurait "revendu" les otages à l’organisation.
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