Le chef de jeunes de l’ANC condamné pour « propos haineux »

Accusé de défendre de manière un peu trop virulente le président sud-africain, le leader du mouvement de la jeunesse de l’ANC a été reconnu coupable de « propos haineux » à l’encontre d’une femme accusant Jacob Zuma de viol.

Le président sud-africain Jacob Zuma, lors d’une conférence de presse, le 4 mars à Londres. © AFP

Le président sud-africain Jacob Zuma, lors d’une conférence de presse, le 4 mars à Londres. © AFP

Publié le 16 mars 2010 Lecture : 1 minute.

Le chef du mouvement de la jeunesse du parti au pouvoir en Afrique du Sud, Julius Malema, a été jugé coupable lundi 15 mars de "discours haineux" pour avoir déclaré que la plaignante dans le procès pour viol du président Jacob Zuma avait passé "du bon temps". "Le tribunal estime que les propos de l’accusé (…) étaient de nature haineuse", a estimé la juge Colleen Collis, en la condamnant à s’excuser publiquement et à payer 50.000 rands (environ 5.000 euros) à un centre d’aide aux femmes battues. "M. Malema a une grande influence politique et il devrait prêter garde à ne pas devenir un homme qui parle pour ne rien dire", a ajouté la magistrate.

Violentes diatribes

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Le président de la Ligue de la jeunesse du Congrès national africain (ANC) avait suscité l’émoi en janvier 2009, quand il avait tourné en ridicule l’accusatrice de Jacob Zuma (acquitté en 2006 faute de preuves). "Quand une femme ne prend pas de plaisir, elle part tôt le matin. Celles qui ont passé du bon temps restent après le lever du soleil, demandent un petit déjeuner et de l’argent pour payer leur taxi", avait-il déclaré. Julius Malema, 29 ans, est connu pour ses diatribes enflammées, qui suscitent régulièrement la polémique. Il avait notamment déclaré en 2008 être "prêt à tuer" pour défendre Jacob Zuma lors des déboires judiciaires de ce dernier. Récemment, il a été accusé d’avoir entonné un chant contre l’apartheid appelant à "tuer les Boers", les fermiers blancs descendants des premiers colons européens. La presse sud-africaine, qui l’accuse d’avoir utilisé son influence politique pour obtenir des marchés publics, lui concentre régulièrement ses Unes.

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