La grève des praticiens de la santé jugée illégale
La grève observée depuis plus de deux mois par les praticiens de la santé publique en Algérie a été jugée illégale par la justice, a indiqué dimanche à Alger le ministre algérien de la Santé Saïd Barkat. « Nous allons prendre les dispositions nécessaires » a-t-il annoncé.
![Des praticiens algériens manifestent devant le ministère de la Santé le 10 février 2010 © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/03/14/2010031419535320.jpg)
Des praticiens algériens manifestent devant le ministère de la Santé le 10 février 2010 © AFP
"La justice a tranché et déclaré la grève du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du syndicat des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) illégale et nous allons prendre les dispositions nécessaires", a déclaré M. Barkat.
Le ministre, dont les propos sont rapportés par l’agence APS, s’exprimait en marge d’un salon sur le médicament générique.
Les deux syndicats avaient annoncé samedi la poursuite de la grève qu’ils reconduisent chaque semaine pour des revendications socio-professionnelles.
Ils réclament notamment la révision du statut particulier promulgué fin 2009, l’ouverture de discussions sur le régime indemnitaire ou l’octroi d’un quota de logements de fonction.
Selon le ministre, parmi ces revendications, il y en a "certaines légitimes, même très légitimes", sur lesquelles son département est prêt à négocier, et d’autres "carrément illogiques, en contradiction avec la loi et le règlement de la Fonction publique".
"Ce n’est pas normal que des médecins demandent la cession définitive de logements de fonction à leur profit", a estimé M. Barkat.
Il a ajouté que la seule issue à cette crise réside dans le "dialogue", qui exige cependant un "minimum de réserve" et "l’aptitude à faire des concessions", a-t-il dit.
Les représentants des deux syndicats avaient été reçus mercredi à El Mouradia, siège de la présidence de la République, à l’issue d’un rassemblement de leurs adhérents.
Les adhérents du SNPSP et du SNPSSP, qui regroupent l’un les généralistes l’autre les spécialistes, sont en grève depuis fin décembre pour l’un et début janvier pour l’autre mais assurent les urgences, le suivi des malades chroniques ou les gardes dans les hôpitaux publics.
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