Le personnel des bases françaises veut sauvegarder ses emplois
Plusieurs centaines de personnes ont assisté jeudi à Dakar à une réunion du personnel sénégalais des bases françaises au Sénégal, dont la fermeture est annoncée, qui a réclamé à cette occasion « la sauvegarde » de ses quelque 3. 000 emplois.
"Nous voulons sauvegarder nos emplois", a plusieurs fois lancé une assistance de plusieurs centaines de personnes lors de cette assemblée générale tenue dans le centre de Dakar, selon un journaliste de l’AFP.
Les manifestants parmi lesquels de nombreuses femmes, généralement des employées de maison des militaires français, arboraient un brassard rouge pour exprimer leur colère après l’annonce de la fermeture des bases.
"Pourquoi pas un retrait progressif ?"
Sur une affiche, on pouvait lire: "la sauvegarde de l’emploi au coeur des accords de défense".
"La France et le Sénégal ont le droit de renégocier leur accord de défense. Mais il faut qu’on pense au volet social dans les négociations. Si nous perdons nos emplois, qui va s’occuper de nous ?", s’est interrogé Ndiouga Wade, le responsable du syndicat national des personnels civils sénégalais des bases françaises au Sénégal.
"Pourquoi pas un retrait progressif pour prendre en charge le sort des travailleurs ?", s’est-il en outre demandé.
Dakar avait annoncé le 19 février que les bases françaises fermeraient "en vertu d’un accord qui sera signé avant le 4 avril" avec la France.
Paris n’a prévu de garder que 300 soldats au Sénégal, soit 900 de moins qu’aujourd’hui, avait déclaré le 24 février à Libreville le président Nicolas Sarkozy.
"Nous interpellons le président de la République (du Sénégal) Abdoulaye Wade pour qu’il pense aux conséquences sociales" d’un départ des militaires français, a indiqué Mody Guiro, responsable de la centrale syndicale à laquelle est affilié le syndicat des personnels civils sénégalais des bases françaises.
Selon une source à l’ambassade de France à Dakar, les bases françaises font actuellement travailler au moins "3. 000 civils" sénégalais, dont 400 payés directement par l’armée française.
L’impact économique de cette présence au Sénégal pourrait être estimé "entre 25 et 30 millions d’euros", selon une source militaire française à Dakar.
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