Condamnation des meurtriers russes d’un Camerounais
Neuf Russes, membres d’un groupe néonazi découvert après le meurtre en 2008 d’un Camerounais à Oulianovsk (Volga), ont été condamnés jeudi à des peines allant jusqu’à 22 ans de prison, a indiqué le comité d’enquête auprès du parquet local.
Des membres d’un groupe néo-nazi dans une forêt près de Moscou le 10 mars 2008. © AFP
Publié le 12 mars 2010 Lecture : 1 minute.
Trois membres de cette organisation, baptisée "Simbirsk white Power" (pouvoir blanc de Simbirsk, ancien nom d’Oulianovsk), ont été reconnus coupables de meurtre motivé par la haine raciale, précise le comité dans un communiqué.
Il s’agit d’un Camerounais, Etizok Ndobe Ernest, tué en août 2008.
Attaqué alors qu’il rentrait chez lui
Il travaillait comme DJ sous le pseudonyme de Black James et avait été attaqué dans un square alors qu’il rentrait chez lui. Les meurtriers lui ont porté plusieurs coups de couteau avant de lui trancher la gorge, a indiqué un enquêteur au quotidien russe Kommersant.
"Quand les enquêteurs ont identifié ceux qui ont commis ce crime cruel, il s’est avéré qu’ils appartenaient à l’organisation Simbirsk white Power", précise le comité d’enquête.
Oulianovsk, située à près de 900 km à l’est de Moscou, était surtout connue à l’époque soviétique comme la ville natale de Vladimir Lénine dont le vrai nom était Oulianov.
Les autres membres du groupe, dont une femme, ont été reconnus coupables d’organisation d’un groupe extrémiste, tentatives de meurtres et attaques à main armée.
Les condamnations vont de deux à 22 ans de prison.
Le groupe a aussi mené des attaques contre dix personnes non-slaves en 2008 qu’il avait filmées avec des téléphones mobiles pour les diffuser sur internet, ont indiqué les procureurs en octobre.
En février, neuf membres d’un groupe raciste moscovite White Wolves (Loups blancs) ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 23 ans de prison pour meurtres de six personnes.
Au total, 74 personnes ont été tuées dans des attaques racistes en Russie en 2009, une baisse par rapport à 2008 (120 meurtres), selon le Bureau de Moscou pour les droits de l’Homme.
