Kamerhe, Veolia, KFC… Les 5 infos qu’il ne fallait pas rater cette semaine

Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi en RDC, affaire Veolia au Maroc, boycott de KFC en Algérie… Notre Brief hebdomadaire sur les infos qu’il ne fallait pas manquer cette semaine.

Vital Kamerhe, lors d’un meeting de campagne, le 29 avril 2023. © Photo by Arsene Mpiana / AFP

Vital Kamerhe, lors d’un meeting de campagne, le 29 avril 2023. © Photo by Arsene Mpiana / AFP

Publié le 27 avril 2024 Lecture : 5 minutes.

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Au programme de cette édition :

• RDC : le tandem reformer entre Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi

• Maroc : comment le royaume a mis fin au « feuilleton Veolia »

• Électricité : ces pays africains où la facture explose

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• Mali : ce que l’on sait sur la prise en otage d’une centaine de civils

• Algérie : comment KFC contourne les appels au boycott

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RDC : le tandem reformé entre Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi

Vital Kamerhe, le président de l'UNC, à son domicile, à Kinshasa, le 19 octobre 2022. © Samy Ntumba Shambuyi pour JA

Vital Kamerhe, le président de l'UNC, à son domicile, à Kinshasa, le 19 octobre 2022. © Samy Ntumba Shambuyi pour JA

Primaire. Vital Kamerhe devrait, sauf énorme surprise, s’installer à la présidence de l’Assemblée nationale dans les jours qui viennent. Le patron de l’Union pour la nation congolaise (UNC) a remporté la primaire organisée au sein de l’Union sacrée, alliance de partis se réclamant de la majorité présidentielle. Cette primaire interne, inédite, a laissé deux perdants : Christophe Mboso N’kodia, président sortant de l’Assemblée nationale, et Modeste Bahati Lukwebo, qui préside le Sénat.

Phénix. Cette élection est un pas de plus dans la réhabilitation politique de celui qui fut le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi au début de son premier mandat. Arrêté en février 2020, il avait été condamné en juin de la même année pour « détournement de fonds » et « corruption » à vingt ans de prison au terme du « procès des 100 jours ». Remis en liberté provisoire en décembre 2021 après avoir vu sa peine réduite, il avait cependant dû attendre juin 2022 pour être complètement blanchi en appel. En mars 2023, sa nomination à la tête du ministère de l’Économie avait signé le premier signe tangible de son retour en grâce.

Défi. Vital Kamerhe dont les ambitions, réelles ou supposées, lui valent de nombreuses inimitiés au sein de la très hétéroclite Union sacrée, assure n’être « candidat à rien ». Le fait que de très nombreux députés de la majorité n’aient pas pris la peine de participer à la primaire, ainsi que les nombreuses voix engrangées par ses deux challengers, montrent que son premier chantier sera d’assurer la cohésion de l’Union sacrée, et d’y imposer son autorité.

La fin du  « feuilleton Veolia » au Maroc ?

Intervention des équipes de Lydec sur le réseau de Casablanca en 2021. © DR.

Intervention des équipes de Lydec sur le réseau de Casablanca en 2021. © DR.

« Affaire Veolia », quesaco ? C’est un véritable serpent de mer qui démarre début 2022, avec l’OPA de Veolia lancée sur Suez. Un deal qui suppose que le géant français de la gestion de l’eau et des déchets rétrocèderait, avant le 31 décembre 2022, sa filiale marocaine, Lydec, au « nouveau Suez » détenu par le fonds Meridiam, l’américain Global Infrastructure Partners et la Caisse des dépôts, explique Bilal Mousjid dans l’analyse qu’il consacre à cet épineux dossier.

Faute d’obtenir le feu vert du ministère marocain de l’Intérieur, la cession de se fait pas. Veolia se fait taper sur les doigts par le Conseil de la concurrence, et écope de 9 millions d’euros d’amende. La transaction devient alors un motif – de plus – de crispation diplomatique entre Paris et Rabat.

Nouvel acquéreur. Veolia a, enfin, trouvé un acquéreur pour Lydec. C’est ce qu’a révélé Africa Business+ (Jeune Afrique Media Group), le 24 avril. Selon nos informations, c’est l’État marocain lui-même qui s’est porté volontaire pour racheter l’ancienne filiale de Suez. Le Conseil de la concurrence semble, cette fois, prêt à jouer les facilitateurs. Un nouveau délai a été fixé à la fin de juin 2024, « mais il pourra être prorogé étant donné la nature complexe de l’affaire », confie une source proche du dossier.

Électricité : qui paie le plus cher ?


Mauvais élèves. Mali, Kenya, Gabon, Sierra Leone ou encore Burkina Faso figurent dans le « top » des pays où l’électricité est la plus chère. Les Capverdiens sont les plus mal lotis, avec un prix du kilowattheure (kWh) à 28,71 centimes d’euros. En Sierra Leone, il est à 23,34 centimes, et à 20,29 au Kenya. Un classement à découvrir en intégralité dans l’infographie de Salimata Koné.

Précarité énergétique. À Bamako, il faut payer 20,03 centimes d’euros le kWh… Quand l’électricité fonctionne : Énergie du Mali (EDM), écrasée par les dettes, multiplie les délestages. Les hausses prix se sont multipliées ces derniers mois sur le continent. La dernière en date, en Côte d’Ivoire, a été décidée pour sauver un secteur « dont l’équilibre financier devient de plus en plus précaire », a justifié le président Alassane Ouattara.

Ce que l’on sait sur la prise en otage d’une centaine de civils au Mali

Greniers à mil dans le village d'Ato, au pied de la falaise de Bandiagara. © Jacques Sierpinski / Aurimages via AFP

Greniers à mil dans le village d'Ato, au pied de la falaise de Bandiagara. © Jacques Sierpinski / Aurimages via AFP

Kidnapping de masse. Les enlèvement de masse qui ont frappé le Nigeria vont-ils devenir monnaie courante au Mali ? Le 16 avril, deux cars reliant Bankass à Bamako ont été la cible d’une attaque jihadiste, qui ont pris en otage plus d’une centaine de passagers. Certains sont parvenus à s’enfuir. D’autres ont été relâchés après avoir signé des accords de non-agression avec le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM, en arabe), la branche sahélienne d’Al-Qaïda. Mais beaucoup restent aujourd’hui aux mains des jihadistes.

Colère populaire. Cet enlèvement a provoqué la colère des habitants de la région qui ont multiplié les manifestations et ont bloqué la RN 15, cordon ombilical entre la région et le reste du pays. Les « Forces vives de Bandiagara » ont dénoncé la persistance des attaques terroristes dans la région, et « l’inaction des Forces armées et de sécurité ».

Prié de plier bagage en Algérie, KFC contourne les appels au boycott

Photo d'illustration de la chaîne de restauration Kentucky Fried Chicken (KFC). © NurPhoto via AFP

Photo d'illustration de la chaîne de restauration Kentucky Fried Chicken (KFC). © NurPhoto via AFP

Soutien à Israël. Accusé de soutenir financièrement Israël, le géant américain a vu les appels au boycott se multiplier sur les réseaux sociaux. En Algérie, le seul KFC du pays a été la cible de plusieurs manifestations et autres sit-in, au point que l’enseigne a fermé ses portes pendant près de 48 heures.

Poulet masqué. Pour continuer son activité, l’enseigne de fast-food spécialisé dans le poulet a décidé d’avancer masquée : le restaurant a rouvert, mais l’enseigne a été déboulonnée de la façade. À l’intérieur, cependant, c’est toujours les mêmes plats qui sont servis, et le visage de l’Américain Harland Sanders, fondateur de Kentucky Fried Chicken, figure toujours sur les emballages.

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