Manifestation hostile à Tandja à l’appel de l’opposition

Des milliers de manifestants ont accusé dimanche 14 février le président Mamadou Tandja d’être à la base de « l’échec » du dialogue inter-nigérien, temporairement suspendu par le médiateur de la Cédéao.

Des manifestants, le 13 décembre 2009 à Niamey © AFP

Des manifestants, le 13 décembre 2009 à Niamey © AFP

Publié le 14 février 2010 Lecture : 1 minute.

"Tandja a fait échouer le dialogue !", "A bas le fossoyeur du dialogue !", "A bas le manipulateur du peuple", ont scandé les manifestants, munis de banderoles et de pancartes hostiles au régime.

La manifestation avait lieu devant le siège du Parlement à l’appel de la Coordination des forces démocratiques pour la république (CFDR), une coalition de partis politiques, d’organisations de défense des droits de l’Homme et de syndicats.

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"L’opinion a été témoin de l’échec du dialogue inter-nigérien par la seule faute de Mamadou Tandja et son gouvernement", a déclaré Abdou Labo, un dirigeant de la CFDR devant la foule.

Selon l’opposant, le camp présidentiel a "ourdi toutes sortes de manoeuvres dilatoires pour parsemer d’embuches la voie menant à la solution de la crise politique".

Les discussions de sortie de crise entre pouvoir et opposition sont temporairement suspendues depuis jeudi, après avoir achoppé sur un nouveau "Projet d’accord" soumis par l’ex-chef d’Etat nigérian Abdulsalami Abubakar, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Le Projet d’accord propose le maintien en fonction du président Mamadou Tandja durant une période de transition, un Premier ministre de l’opposition, une nouvelle Constitution et de nouvelles élections générales.

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Niamey pose comme condition le strict respect de la nouvelle Constitution, très controversée, qui prolonge de trois ans le mandat de M. Tandja.

"Le Projet d’accord rencontre notre agrément" avait affirmé Amadou Boubacar Cissé, chef de la délégation de l’opposition.

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Après dix ans de pouvoir, M. Tandja a obtenu lors d’un référendum constitutionnel en août 2009 une rallonge de son mandat qui expirait initialement le 22 décembre 2009. Une consultation controversée, boycottée par l’opposition et critiquée par la communauté internationale.

La tenue en octobre de législatives, également boycottées, a entraîné la suspension du Niger par la Cédéao, et l’Union européenne a suspendu son aide au développement.

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