Six Mauritaniens et un Français condamnés à 15 ans de prison pour trafic de cocaïne
La cour criminelle de Nouakchott a condamné jeudi à 15 ans de prison ferme six Mauritaniens et un Français, reconnus coupables de trafic international de cocaïne, lors du plus important procès de la drogue organisé dans le pays. Un représentant de l’organisation policière internationale Interpol a été condamné à 7 ans de prison ferme.
Le parquet avait requis "30 ans de prison ferme" -soit la peine maximale prévue par la législation mauritanienne- à l’encontre de 23 des 32 personnes jugées depuis le 31 janvier.
Le Français Eric Mika Walter parmi les condamnés
"Sept personnes parmi les principaux accusés ont été condamnées à 15 ans de prison ferme assortie d’une amende de 10 millions d’ouguiyas" (26. 000 euros environ)", a indiqué cette source au parquet.
Au nombre des condamnés, figure le Français Eric Mika Walter, qui était notamment défendu par le célèbre avocat français Jacques Vergès. M. Walter, âgé de 38 ans, avait été arrêté au Sénégal en 2009 et extradé vers la Mauritanie.
L’homme d’affaires mauritanien Mini Ould Soudani a également été condamné à 15 ans d’emprisonnement.
Ces deux hommes ont été condamnés pour "association" aux fins de trafic d’une "drogue extrêmement dangereuse", termes qui désigne la cocaïne dans le lexique du droit mauritanien.
Un représentant d’Interpol condamné
La cour a par ailleurs condamné à sept ans de prison ferme avec travaux forcés le commissaire de police mauritanien Sid’Ahmed Ould Taya, qui représentait à Nouakchott l’organisation de coopération policière internationale Interpol. Il a notamment été condamné pour "non-dénonciation d’un crime porté à sa connaissance", "conclusion d’un accord en vue de porter atteinte à la liberté d’autrui" (séquestration) et "coups et blessures volontaires".
Six autres accusés ont écopé de peines de 1 à 2 ans de prison (dont un avec sursis).
Mais 18 accusés ont été acquittés, dont deux avocats qui étaient poursuivis de blanchiment d’argent.
Selon l’accusation, le réseau démantelé en 2007 avait programmé l’aménagement, dans le désert du nord de la Mauritanie, d’une piste d’atterrissage destinée à recevoir de petits appareils transportant de la drogue.
Certains membres du groupe étaient accusés d’avoir revendu à Nouakchott 200 kg de cocaïne qui devait être expédiée à des clients en Europe par voie maritime.
Mais chacun des accusés avait nié toute participation à ce trafic de drogue.
L’Afrique de l’Ouest est devenue, ces dernières années, un important point de transit de la cocaïne sud-américaine à destination des marchés européens.
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