Rajoelina sollicite le Conseil de l’Europe pour organiser des élections
L’homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina, a réaffirmé jeudi sa volonté d’organiser au plus vite des élections pour sortir le pays de la crise politique, annonçant son intention de solliciter en ce sens la Commission européenne pour la démocratie et le droit.
M. Rajoelina, "convaincu que la crise politique actuelle ne pourra trouver une issue que par des élections démocratiques et transparentes, reste déterminé dans sa volonté d’organiser le scrutin dans les meilleurs délais", indique un communiqué officiel.
Nature du scrutin non précisé
"L’élection (. . . ) est le seul mécanisme qui permet au peuple d’exercer son pouvoir souverain de choisir son gouvernant. Il est nécessaire de rendre la parole au peuple", souligne ce communiqué.
Le texte ne précise pas la nature du scrutin en question, alors que M. Rajoelina a annoncé unilatéralement en décembre sa volonté d’organiser des élections législatives, initialement prévues le 20 mars et finalement repoussées.
Les mouvances des anciens présidents Albert Zafy, Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka, mais également la communauté internationale, réclament au contraire l’application d’accords de compromis signés fin 2009 à Maputo et à Addis Abeba.
M. Rajoelina a par ailleurs "décidé de solliciter la Commission européenne pour la démocratie par le droit", appelée aussi Commission de Venise, un organe consultatif du Conseil de l’Europe sur les questions constitutionnelles, indique le communiqué de jeudi.
Le Parlement européen critique Rajoelina
Ceci afin que cet organe "assiste les autorités malgaches dans la réforme du code électoral, la préparation des prochaines élections et la surveillance des scrutins", poursuit le texte.
Cette annonce intervient le jour-même où le Parlement européen a vivement critiqué le "régime illégal" de M. Rajoelina, demandant contre lui des "sanctions individuelles et ciblées" s’il ne respecte pas les accords conclus pour sortir de la crise.
Madagascar, île pauvre de l’océan Indien, est plongée dans une crise politique grave depuis fin 2008, qui a conduit à l’éviction en mars 2009 du président Marc Ravalomanana et à son remplacement par son principal opposant et ancien disc-jokey et maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina, 35 ans, soutenu par l’armée.
Plusieurs réunions sont prévues prochainement sur Madagascar, dont une réunion du Groupe international de contact le 18 février à Addis Abeba.
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