Yaoundé et Douala font face à une pénurie d’eau potable
Depuis début 2010, les villes de Yaoundé et Douala sont confrontées à un manque d’eau potable dû à l’assèchement du fleuve Nyong.
Yaoundé et Douala subissent une importante pénurie d’eau © AFP
Publié le 11 février 2010 Lecture : 1 minute.
Les deux principales villes camerounaises, la capitale administrative, Yaoundé, et économique, Douala (sud), sont confrontées à une pénurie d’eau potable depuis le début de l’année, a appris l’AFP mercredi de sources concordantes.
Des pompiers et policiers sillonnent quotidiennement certains quartiers de Yaoundé pour fournir gratuitement de l’eau aux populations, a constaté un journaliste de l’AFP.
"Nous observons une pénurie d’eau potable dans les métropoles camerounaises, notamment à Yaoundé et Douala", a affirmé à l’AFP Delor Magellan Kamgaing, président de la ligue camerounaise des consommateurs (LCC).
La crise est devenue "criarde depuis le début de cette année", selon M.Kamgaing. Cette pénurie se traduit "par des coupures d’eau qui durent plusieurs jours" dans certains quartiers dans les deux villes, a-t-il ajouté.
Chute de la production d’eau
"Le volume de production d’eau a énormément chuté après le tarissement du fleuve Nyong (centre) où nous captons l’eau pour alimenter la ville de Yaoundé", a expliqué sous couvert d’anonymat une source de la Camerounaise des Eaux (CDE), la compagnie privée de production et de commercialisation de l’eau courante.
Selon cette source, l’assèchement du Nyong a été causé par la grande "saison sèche" (novembre-mars) dans la région du Centre.
Aucune explication n’avait pu être obtenue jeudi sur les raisons du manque d’eau à Douala.
Les pénuries d’eau sont récurrentes dans certaines villes du Cameroun, pays au potentiel hydraulique pourtant impressionnant.
En 2009, la ville de Mbouda, qui compte 1000.000 habitants dans la région montagneuse de l’Ouest, avait été totalement privée d’eau courante pendant près de trois mois du fait de l’assèchement de sa station de captage.
