Yémen : accord « imminent » entre le gouvernement et les rebelles
Un accord mettant fin à la guerre dans le nord du Yémen entre les rebelles chiites zaïdites et le pouvoir central est « imminent », la rébellion ayant accepté les six conditions posées par le gouvernement pour un cessez-le-feu.
"Un accord entre le gouvernement et les (rebelles) houthis pour mettre un terme à la guerre est imminent", a annoncé un responsable yéménite mercredi à l’AFP.
Houthi accepte les conditions du gouvernement
Ces développements interviennent à la "lumière de l’acceptation par (le leader des rebelles Abdel Malek) al-Houthi des six conditions" posées par le gouvernement de Sanaa dont celle, récemment ajoutée, d’un engagement à ne pas attaquer l’Arabie saoudite voisine, a-t-il précisé.
Un médiateur proche du chef de la rébellion a confirmé auprès de l’AFP qu’Abdel Malek al-Houthi avait accepté dans sa réponse au gouvernement "de retirer (les rebelles) des frontières (avec l’Arabie saoudite) et de remettre à l’armée yéménite (le contrôle de) la zone".
Il a également accepté de "lever les barrages routiers (…), d’évacuer les bâtiments gouvernementaux et de remettre les prisonniers saoudiens au gouvernement yéménite", a-t-il ajouté.
Sanaa avait indiqué samedi qu’un calendrier avait été transmis à la rébellion et que la guerre s’arrêterait immédiatement si les rebelles l’acceptaient.
Offensive depuis août 2009
Le gouvernement exigeait des rebelles d’"observer un cessez-le-feu, d’ouvrir les routes, de déminer et d’évacuer les hauteurs", de "se retirer des bâtiments publics et ne pas intervenir dans le fonctionnement de l’administration locale", de "restituer les biens publics et les armes saisies", de "libérer les détenus civils et militaires, y compris les Saoudiens", et de "respecter la loi et la Constitution".
Le pouvoir central yéménite a lancé une offensive le 11 août dernier contre la rébellion zaïdite, des chiites. Des affrontements armés opposent depuis 2004 de façon sporadique l’armée aux rebelles. Ils ont fait plusieurs milliers de morts et quelque 250.000 déplacés.
Le 25 janvier, Abdel Malek al-Houthi avait annoncé le retrait de ses troupes du sud de l’Arabie saoudite, entrée dans le conflit après la mort le 3 novembre de l’un de ses gardes-frontières, tué par des rebelles infiltrés.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...