Contestation de la liste électorale : une sous-préfecture incendiée

Plusieurs milliers de manifestants mécontents de la liste électorale ivoirienne ont incendié mardi la sous-préfecture de Vavoua (ouest) à l’occasion d’un procès ouvert en vue de radier de présumés étrangers. D’autres incidents ont éclaté à Divo (centre-ouest) la semaine dernière.

Entrée de la sous-préfecture de Vavoua, incendiée mardi 9 février (photo : juillet 2008) © Zenman

Entrée de la sous-préfecture de Vavoua, incendiée mardi 9 février (photo : juillet 2008) © Zenman

Publié le 10 février 2010 Lecture : 1 minute.

"Plusieurs milliers" de manifestants ont marché à Vavoua – en zone nord sous contrôle de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) depuis le coup d’Etat manqué de 2002 – pour dénoncer ce procès qui se déroulait au tribunal de la ville voisine de Daloa, ont rapporté des témoins.

Locaux "entièrement calcinés"

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Ils entendaient "protester contre la convocation au tribunal de Daloa de plus de 1. 000 personnes" accusées par le Front populaire ivoirien (FPI), parti du président Laurent Gbagbo, d’inscription frauduleuse sur la liste électorale, a expliqué à l’AFP par téléphone Moussa Koné, président du mouvement local de jeunesse du Rassemblement des républicains (RDR, opposition).

"Les locaux de la sous-préfecture ont été entièrement calcinés par des personnes qui manifestaient contre la liste électorale", a rapporté Eben-Ezer Guebo Dja, responsable du Comité national de pilotage du redéploiement de l’administration (CNPRA).

M. Koné a assuré de son côté que le bâtiment a été incendié par "des éléments infiltrés par le sous-préfet lui-même pour saboter (la) marche".

Risque de "guerre civile"

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Plusieurs incidents sérieux ont éclaté depuis la semaine dernière, notamment à Divo (centre-ouest), autour de procès pour radiations de la liste électorale.

Le porte-parole des FN, Sidiki Konaté, a mis en garde lundi contre un risque de "guerre civile" après les dernières violences.

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L’opposition accuse le FPI de saisir les tribunaux pour "opérer des radiations arbitraires, partisanes et illégales" sur la liste.

La question de la nationalité est l’une des origines de la crise ivoirienne de 2002. Reporté depuis 2005, le scrutin présidentiel censé clore cette crise est attendu avant juin par l’ONU.

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