Kouchner veut une alliance des Européens et des Américains face à la Chine en Afrique

Le ministre français des Affaires étrangères veut une « politique commune » des anciennes puissances coloniales associées aux États-Unis pour résister à la concurrence économique chinoise en Afrique.

Le chef de la diplomatie française à Bruxelles, le 12 janvier 2010 © AFP

Le chef de la diplomatie française à Bruxelles, le 12 janvier 2010 © AFP

Publié le 9 février 2010 Lecture : 1 minute.

Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a préconisé lundi que les anciennes puissances coloniales européennes et les Etats-Unis définissent une "politique commune" en Afrique pour être "performants" économiquement face à la montée en puissance de la Chine.

"En Afrique, il nous faut une politique commune, certainement des Anglais et des Français. Et pourquoi pas y ajouter les Portugais et les Belges, les anciennes puissances coloniales, mais aussi les Américains", a-t-il suggéré devant l’Association de la presse diplomatique.

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M. Kouchner était interrogé sur les moyens de résister à la concurrence économique chinoise sur l’ensemble des marchés mondiaux, particulièrement en Afrique.

"Ca va aller mal pour nous"

Armé de vastes réserves de change, Pékin déverse aujourd’hui en Afrique 15 fois plus d’investissements qu’en 2003 afin d’étancher sa soif de matières premières et offrir des débouchés à ses entreprises. Les grands travaux d’infrastructure financés par Pékin facilitent l’activité économique dans de nombreux pays.

Face à cette évolution, "il faut, a-t-il observé, que nous soyons performants et pas du tout confrontationnels. Ce n’est pas une bataille avec les Chinois pour qu’ils ne nous volent pas l’Afrique, mais c’est une démarche positive que nous ne pouvons faire qu’à plusieurs", a souligné le ministre.

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Les Chinois "ont des atouts, ils gagnent tous les marchés, ils sont moins chers, ils contruisent à l’heure, etc", a remarqué M. Kouchner.

Il a relevé qu’à l’échelle mondiale, "nos rapports avec la Chine sont à la fois difficiles et indispensables". (. . . ) "Si nous ne nous attachons pas à des liens (. . . ) économiquement étroits avec la Chine, ça va aller mal pour nous", a-t-il prédit.

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