Près d’un tiers des enfants de moins de 17 ans travaillent

1,6 millions de mineurs de 5 à 17 ans travaillent au Cameroun, d’après une enquête officielle. Les enfants, d’origine majoritairement rurale, sont employés principalement dans l’agriculture, la sylviculture et la chasse.

La majorité des enfants qui travaillent exercent en milieu rural © Irin

La majorité des enfants qui travaillent exercent en milieu rural © Irin

Publié le 5 février 2010 Lecture : 1 minute.

Environ 28% des enfants camerounais, soit 1,6 million de mineurs de 5 à 17 ans, sont soumis au travail interdit, selon une enquête officielle dont l’AFP a obtenue copie jeudi 4 février.

Réalisée par l’Institut national de la statistique (INS), cette enquête, la première sur le travail des enfants au Cameroun, a été effectuée sur l’ensemble du territoire entre septembre et décembre 2007, auprès de plus de 11.500 ménages et 17.500 enfants. Elle a bénéficié du soutien du du Bureau international du travail (BIT).

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"27,9% des enfants sont astreints au travail à abolir", soit plus d’1,6 million d’enfants, souligne le rapport.

Un impact social et mental

Ces travaux interdits sont définis comme "les types de travail qu’il convient d’éliminer car jugés non souhaitable tant socialement que moralement", selon la législation nationale et les textes internationaux.

Selon les enquêteurs, ce type de travail a notamment "un impact négatif" sur la scolarisation des enfants.

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En milieu rural, 34% d’enfants sont victimes de travaux prohibés contre 13,5% dans les villes, selon le rapport.

Jusqu’à 42 heures hebdomadaires

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En tout, "le travail des enfants concerne 41% des enfants de 5 à 17 ans", soit plus de 2,4 millions d’enfants, révèle l’enquête, mais tous ne sont pas soumis à un travail interdit. Au Cameroun, l’âge minimum à l’embauche est de 14 ans.

La plupart des enfants qui travaillent ne sont pas rémunérés et leurs principaux secteurs d’activité sont l’agriculture, la pêche, la sylviculture et la chasse, souligne le document, précisant que le nombre d’heures hebdomadaire de travail va pour certains enfants jusqu’à 42 heures.

Dans son enquête, l’INS recommande au gouvernement d’envisager avec le BIT une autre étude "pour apprécier le lien entre le travail des enfants et leur état de santé" et une enquête "sur l’exploitation sexuelle des enfants".

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