Patassé souhaite la libération provisoire de Bemba

L’ex-président centrafricain Ange-Félix Patassé a souhaité la mise en liberté provisoire de son ex-allié Jean-Pierre Bemba, détenu par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité en Centrafrique, dans un entretien télévisé.

L’ancien président de Centrafrique, Ange-Félix Patassé, le 7 décembre 2008 à Bangui © AFP

L’ancien président de Centrafrique, Ange-Félix Patassé, le 7 décembre 2008 à Bangui © AFP

Publié le 3 février 2010 Lecture : 1 minute.

"Notre voeu, c’est que Bemba puisse recouvrer cette liberté provisoire", a déclaré Ange-Félix Patassé, président centrafricain de 1993 à 2003, dans cet entretien mardi 2 février à la chaîne panafricaine Africa24.

"Moi, je fais confiance au procureur (de la CPI). Je pense que c’est un homme très équilibré, qui saura rendre justice", a-t-il ajouté, répondant à une question sur un éventuel soutien manifesté à Jena-Pierre Bemba durant sa détention.

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Jean-Pierre Bemba, chef du Mouvement de libération du Congo (MLC) devenu parti d’opposition en République démocratique du Congo, avait appuyé le régime de M. Patassé pour contrer une tentative de coup d’Etat entre 2002 et 2003.

Arrêté en mai 2008 à Bruxelles sur la base d’un mandat de la CPI, M. Bemba est détenu à La Haye, où siège la Cour qui doit le juger pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en Centrafrique par les hommes du MLC.

Il réfute ces accusations. Son procès est prévu à partir du 27 avril. En août 2009, une instance de la CPI avait ordonné sa mise en liberté provisoire. Cette décision a été annulée en appel en décembre.

"Je n’ai pas de cauchemars"

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Lors des audiences de confirmation de charge en janvier 2009, M. Patassé avait été mis en cause par les avocats de M. Bemba. Ces derniers ont nié toute responsabilité de leur client dans les crimes attribués à sa milice, expliquant que matériel de combat, véhicules, carburant et uniformes avaient été fournis sur instruction directe du président Patassé.

Les avocats de M. Patassé soutiennent, eux, que leur client n’a aucune responsabilité pénale devant la CPI et qu’il n’est visé par aucune poursuite dans cette affaire.

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Dans son entretien à Africa24, Ange-Félix Patassé a assuré n’avoir pas peur de se voir rattrapé par la justice dans le dossier.

A la question de savoir s’il avait des "cauchemars" en y pensant, il a répondu: "Je n’ai pas de cauchemars. Ceux qui ont des cauchemars, ce sont des gens qui sont déréglés. Moi, je suis un homme équilibré".

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