Kouchner déplore la condamnation de Taoufik Ben Brik

Le journaliste Taoufik Ben Brik, accusé d’avoir renversé une automobiliste et détenu depuis le 29 octobre, a été condamné en appel à six  mois de prison. Lui dénonce un « procès politique » orchestré par le pouvoir pour le punir de ses écrits polémiques dans la presse française. Le ministre français des Affaires étrangères a déploré sa condamnation.

Bernard Kouchner déplore la condamnation de Taoufik Ben Brik, condamné le 30 janvier 2010 © AFP

Bernard Kouchner déplore la condamnation de Taoufik Ben Brik, condamné le 30 janvier 2010 © AFP

Publié le 1 février 2010 Lecture : 1 minute.

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a regretté dimanche 31 janvier la condamnation en appel à six mois d’emprisonnement -prononcée la veille en Tunisie- du journaliste correspondant de médias français Taoufik Ben Brik.

Interrogé par TV5Monde, RFI et Le Monde, pour savoir si la France avait un quelconque moyen de pression sur Tunis pour obtenir sa libération prochaine, le ministre a répondu : "en dehors de regretter, ce que je fais, non".

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"Je suis pour la liberté de la presse, je pense qu’il faut absolument la respecter, et je m’efforce (. . . ) de défendre cette position partout". "Nous avons essayé au maximum de défendre cette liberté de la presse", a-t-il ajouté, précisant : "Mais pas seulement en Tunisie".

Une "affaire fabriquée par les services spéciaux"

Taoufik Ben Brik, 49 ans, a été condamné par la cour d’appel de Tunis pour violences contre une femme, à l’issue d’un procès décrit comme une affaire politique. Il soutient être la cible d’un "procès politique" dans le cadre d’une "affaire fabriquée par les services spéciaux" pour le punir de ses écrits hostiles au régime du président Zine El Abidine Ben Ali.

Auteur d’écrits satiriques ciblant le chef d’Etat tunisien dans les médias français, Taoufik Ben Brik avait été arrêté le 29 octobre et condamné le 28 novembre, à la suite d’une plainte déposée contre lui par une femme d’affaires.

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A Paris, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et Reporters sans frontières (RSF) avaient dès samedi dénoncé la condamnation en appel.

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