Probo Koala : le blocage de l’indemnisation est maintenu
22,5 milliards de francs CFA (33 millions d’euros) doivent être versés à quelque 30. 000 victimes de la pollution causée par la multinationale Trafigura.
![La Cour suprême ivoirienne a ordonné la suspension du déblocage des fonds](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/01/30/2010013015065220.jpg)
La Cour suprême ivoirienne a ordonné la suspension du déblocage des fonds
Les fonds d’indemnisation de victimes des déchets toxiques du cargo Probo Koala, sous séquestre depuis fin octobre 2009 et qui devaient être remis à une association, restent bloqués sur décision de la Cour suprême ivoirienne, a-t-on appris samedi de source judiciaire.
Le cabinet d’avocats anglais Leigh Day and co, représentant les victimes, "s’est pourvu en cassation cette semaine devant la Cour suprême", qui "a ordonné la suspension de l’exécution" d’une récente décision de la cour d’appel d’Abidjan, a déclaré à l’AFP Me Kouamé Klemet, avocat du cabinet en Côte d’Ivoire.
Accord amiable
La cour d’appel avait ordonné le 22 janvier le déblocage des fonds et leur reversement à la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques (CNVDT-CI) dirigée par Claude Gohourou.
M. Gohourou avait obtenu le 21 octobre 2009 la mise sous séquestre du compte bancaire sur lequel avaient été déposés les 22,5 milliards de francs CFA (33 millions d’euros) devant être versés, via Leigh Day and co, à quelque 30. 000 victimes par la multinationale Trafigura.
Cette somme doit être répartie entre les victimes à la suite de l’accord amiable conclu le 20 septembre à Londres entre Trafigura et Leigh Day and co.
Bataille pour distribuer les fonds
Le responsable de la CNVDT-CI dispute au cabinet anglais la responsabilité de la distribution des fonds, et exige de connaître le contenu de l’accord.
Trafigura était l’affréteur du cargo Probo Koala, dont le déversement de résidus toxiques à Abidjan en août 2006 avait causé la mort de 17 personnes, selon la justice ivoirienne, et des milliers d’intoxications. La compagnie a toujours nié que ce déversement ait pu causer des décès et des maladies graves.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »