L’ONU prévoit 4,3% de croissance pour l’Afrique en 2010

Après une croissance économique de 1,6% en 2009, la Commission économique pour l’Afrique de l’ONU prévoit un rebond.  

Abdoulie Janneh, le secrétaire général de la CEA, ne voit « pas de raison d’être pessimiste » © AFP

Abdoulie Janneh, le secrétaire général de la CEA, ne voit « pas de raison d’être pessimiste » © AFP

Publié le 29 janvier 2010 Lecture : 1 minute.

L’Afrique devrait enregistrer une croissance économique de 4,3% en 2010, contre 1,6% en 2009, selon des estimations de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) de l’ONU dévoilées jeudi à Addis Abeba.

"Pas de raison d’être pessimiste"

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"La croissance du Produit intérieur brut (du continent) a baissé de 4,9% en 2008 à 1,6% en 2009, ce qui est en-dessous du taux de croissance de la population et induit donc une baisse du revenu per capita", a rappelé jeudi le secrétaire général de la CEA, Abdoulie Janneh.

"Pour autant, il n’y a pas de raison d’être pessimiste. Au contraire, les prévisions du prochain rapport économique pour l’Afrique montrent que la croissance pourrait atteindre 4,3% en 2010".

M. Janneh s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture du Conseil exécutif de l’Union Africaine, réunion des ministres des Affaires étrangères des 53 Etats membres en prévision du sommet de l’UA, à partir de dimanche et d’une durée de trois jours.

Le président de la commission de l’UA, Jean Ping a estimé qu’"en émergeant à grand-peine encore d’un contexte de récession généralisée, le monde sort(ait) d’une année unanimement qualifiée "d’annus horribilis"".

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Une reprise "pas encore ressentie"

"L’Afrique n’a pas été épargnée. Aujourd’hui, beaucoup de pays annoncent une reprise même si celle-ci n’est pas encore ressentie en termes d’amélioration des conditions de vie des personnes", a-t-il estimé.

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M. Janneh a insisté sur la nécessité "de ne pas orienter les politiques de développement seulement vers l’amélioration de la gestion et des équilibres macro-économiques, ce qui est important et nécessaire mais pas suffisant".

"Il y a un besoin de structures pour promouvoir la production, l’emploi et le commerce, pour transformer nos économies petites et fragmentées en entités fortes, diversifiées et résistantes qui pourront créer des emplois pour la population en augmentation", a-t-il souligné.

Selon le Population Reference Bureau, une organisation indépendante basée aux Etats-Unis et spécialisée dans les questions démographiques, l’Afrique a dépassé en 2009 le cap du milliard d’habitants.

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