Le chef de la commission électorale quitte le parti de Kagame

Chrysologue Karangwa était membre du Comité exécutif national du FPR depuis sept ans. Il n’aurait pas cédé aux pressions des politiques qui estimaient qu’il ne pouvait être à la fois juge et partie.

Le président de la Commission électorale nationale, Chrysologue Karangwa, le 15 septembre 2008

Le président de la Commission électorale nationale, Chrysologue Karangwa, le 15 septembre 2008

Publié le 29 janvier 2010 Lecture : 1 minute.

Le président de la Commission électorale nationale rwandaise, Chrysologue Karangwa, a démissionné de ses responsabilités au sein du Front patriotique rwandais (FPR), le parti du président Paul Kagame, a rapporté vendredi Radio Rwanda.

Cet universitaire reconnu était membre du Comité exécutif national du FPR depuis sept ans. Il reste adhérent du parti.

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Selon la radio d’Etat, citant M. Karangwa, cette démission est due à ses lourdes responsabilités à la tête de la commission électorale. Le démissionnaire, a assuré Radio Rwanda, ne cède pas à la pression de politiques qui lui reprochaient d’être à la fois "arbitre et joueur".

Scrutin libre et démocratique

L’information est également rapportée par le quotidien pro-gouvernemental, le New Times.

Des opposants rwandais, à l’intérieur du pays ou en exil, avaient affirmé que la présidentielle prévue en août ne saurait être libre et démocratique aussi longtemps que la commission électorale serait présidée par un membre de la direction du FPR.

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Deux opposants, Bernard Ntaganda, du nouveau Parti social (PS) Imberakuri, et Victoire Ingabire, des Forces démocratiques unifiées (FDU), ont été déjà désignés par leur formation politique comme candidats à ce scrutin.

Discours divisionniste

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Ils sont cependant accusés par d’autres politiques et plusieurs associations de tenir un discours divisionniste et de véhiculer l’idéologie génocidaire, des accusations gravissimes dans ce pays où les plaies du génocide perpétré contre les Tutsi d’avril à juillet 1994 sont loin d’être complètement cicatrisées.

Le PS est déjà reconnu par le gouvernement rwandais alors que les FDU, fondées en exil, ne sont pas encore enregistrées.

Mme Ingabire, présidente du parti, est rentrée de son exil aux Pays-Bas il y a deux semaines pour le faire enregistrer.

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