Fédération tunisienne de football : pas d’élection le 11 mai, la FIFA à Tunis
Comme cela était prévisible après le rejet des dossiers de candidature des trois candidats, l’élection à la présidence de la Fédération tunisienne de football (FTF), prévue le 11 mai n’aura pas lieu. Un émissaire de la FIFA assistera à l’Assemblée générale ordinaire de l’instance, ce samedi.
Il y aura bien de l’animation le 11 mai, à l’Hôtel El Mouradi à Gammarth, tout près de Tunis. Cependant, l’ambiance devrait être un peu plus feutrée que ce qui était initialement prévu. À cette date, l’instance aurait dû connaître l’identité de son nouveau président, appelé à succéder à Wadi Jary, dont le troisième mandat a pris fin au mois de mars de cette année, alors que l’ancien patron du football tunisien est incarcéré depuis le 17 octobre dernier.
Ce 11 mai, une simple Assemblée générale ordinaire figure à l’agenda des membres de la FTF, pour valider le rapport moral et financier. L’élection du nouveau président aura lieu un autre jour, mais à Tunis, personne ne sait vraiment quand.
« Un émissaire de la FIFA assistera à cette Assemblée générale. Nous espérons que l’instance faîtière fera comme au mois de mars, en acceptant de reporter au mois de mai l’élection prévue le 9 mars, et donc d’éviter la mise sous tutelle via un comité de normalisation », explique un membre de la fédération, passablement agacé par la tournure des événements.
Le scénario de mars s’est donc répété. À cette époque, les trois listes de Maher Ben Aïssa, Jalel Tekaya et Wissem Letaïef avaient été invalidées. Le 30 avril, le Comité électoral indépendant de la FTF a rejeté les candidatures de Jalel Tekaya et de l’ancien international Zied Tlemçani, après que la candidature de Mohamed Wassef Jlaïel, qui assure l’intérim, a été la première à être refusée.
Selon les informations de Jeune Afrique, Tekaya et Tlemçani réfléchiraient à contester cette décision devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), basé à Lausanne, en Suisse.
Le ministre des Sports critiqué par l’avocat de Zied Tlemçani
L’avocat de Zied Tlemçani, maître Taïeb Bessadok (barreau de Tunis) a confirmé à Jeune Afrique la possible activation de ce recours, possibilité dont dispose son client. Or, le conseil de l’ex-attaquant de l’Espérance Tunis et des Aigles de Carthage, désormais à la tête de la société Bitaka, n’a pas hésité à reprocher le rôle tenu par Kamel Deguiche dans cette situation de crise.
« Je pense qu’il a fait en sorte de faire éliminer les listes de Jalel Tekaya et de Zied Tlemçani. Et je pense également que les différentes commissions chargées de valider les listes ne sont pas intègres », assure-t-il. Des accusations auxquelles Kamel Deguiche et les membres des commissions de la FTF visées par maître Bessadok n’ont pas encore répondu.
Si la FIFA, très attentive à la situation actuelle, accepte de repousser l’élection plutôt que de placer la FTF sous tutelle, le scrutin pourrait avoir lieu dans le courant du mois de juillet.
Cette crise institutionnelle a également pour conséquence directe de bloquer le processus de recrutement du nouveau sélectionneur national. Le duo composé de Montasser Louhichi et d’Anis Boussaïdi, chargé d’assurer l’intérim suite à la démission de Jalel Kadri après la Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire, sera une nouvelle fois aux commandes lors des deux matchs qualificatifs pour la Coupe du monde 2026 en juin prochain contre la Guinée Equatoriale et la Namibie. Ils avaient dirigé les Aigles de Carthage au mois de mars lors des rencontres amicales contre la Nouvelle-Zélande (0-0) et la Croatie (0-0) en Égypte.
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