Crash aérien au Liban : « très peu probable » de retrouver des rescapés

Les recherches se poursuivent pour retrouver les boîtes noires du Boeing 737 d’Ethiopian Airlines qui s’est crashé en mer méditerranée lundi 25 janvier. Les autorités jugent très improbable de trouver des survivants. 

Les débris d’un siège de l’avion d’Ethiopian Airlines récupéré le 26 janvier 2010 © AFP

Les débris d’un siège de l’avion d’Ethiopian Airlines récupéré le 26 janvier 2010 © AFP

Publié le 26 janvier 2010 Lecture : 3 minutes.

D’importants moyens de recherches étaient déployés mardi sur le site du crash de l’avion d’Ethiopian Airlines, près des côtes libanaises, avec pratiquement plus aucun espoir de retrouver des rescapés et l’objectif de découvrir les boîtes noires qui doivent expliquer le drame.

"Les équipes de recherches ont travaillé toute la nuit pour retrouver de nouvelles victimes et localiser les débris", a affirmé à l’AFP un porte-parole de l’armée. "Nous tentons de retrouver les boîtes noires qui doivent donner les informations sur la cause de l’accident", a-t-il ajouté.

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15 corps repêchés

Les recherches se concentraient au large du sud de Beyrouth où s’est écrasé l’avion, qui a décollé en pleine tempête et plus de vingt-quatre heures après le drame il restait peu d’espoir de retrouver un survivant. "Il est très difficile d’imaginer qu’il y a des survivants", a indiqué mardi un haut responsable des services de sécurité.

Une porte-parole de la compagnie Ethiopian Airlines a également estimé comme "très peu probable" de retrouver des rescapés.

Pour des causes encore inexpliquées, le Boeing 737 d’Ethiopian Airlines s’est abîmé en mer lundi quelques minutes après son décollage, à 02H30 locales (00H30 GMT), de l’aéroport de Beyrouth, avec 90 personnes à bord, dont 54 Libanais.

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Le ministre de l’Information Tark Mitri a indiqué à l’AFP que 15 corps ont été repêchés jusqu’à présent. Parmi eux se trouvent ceux de deux enfants, nés en 2006 et 2007, selon l’armée.

M. Mitri s’est dit confiant quant à l’aboutissement des recherches de la boîte noire.

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"La zone où sont supposés se trouver les boîtes noires et les corps est en train d’être balayée et on s’attend à des progrès importants au niveau des résultats aujourd’hui", a-t-il souligné.

"Les équipes de recherche s’assurent qu’il n’y a plus de corps flottant à la surface avant d’entamer les recherches dans les profondeurs", a indiqué par ailleurs le porte-parole militaire.

Les conditions météorologiques au Liban se sont nettement améliorées mardi après deux jours de pluies et d’orages, qui ont entravé les recherches.

"Nous comptons sur le (navire de guerre américain) USS Ramage qui dispose de sonars pour retrouver les boîtes noires", a précisé de son côté à l’AFP un haut responsable des services de sécurité.

Le bâtiment de guerre américain, spécialisé dans les opérations de sauvetage seconde l’armée et la marine libanaises, mais aussi la Force intérimaire des Nations unies (Finul) et des appareils français, britanniques et chypriotes.

"Nous avons des plongeurs mais également des équipements spécialisés qui vont jusqu’à 200 à 300 mètres" de profondeur, a indiqué le responsable.

Le mauvais temps "manifestement" à l’origine du crash

Des témoins ont raconté avoir vu une boule de feu plonger dans la mer. Selon un responsable du ministère de la Défense, l’appareil s’est désintégré en quatre morceaux avant de s’abîmer, les enquêteurs tentant de déterminer s’il avait été frappé par la foudre.

Le ministre de la Défense Elias Murr a estimé lundi que le "mauvais temps" était "manifestement" à l’origine du crash. Selon lui, "un enregistrement montre que la tour de contrôle a demandé au pilote de tourner pour éviter la tempête, mais l’avion s’est dirigé dans la direction opposée".

"Nous ne savons pas ce qu’il s’est passé ni si l’avion était toujours sous le contrôle du pilote", a-t-il ajouté.

Les autorités libanaises et la compagnie éthiopienne ont écarté "tout acte de sabotage" ou "terroriste".

Parmi les passagers se trouvait Marla Sanchez Pietton, l’épouse de l’ambassadeur de France au Liban, Denis Pietton.

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