Taoufik Ben Brik dénonce « un procès politique »

Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik a comparu samedi devant la Cour d’appel de Tunis après sa condamnation à six mois de prison le 26 novembre, assurant être la cible d’un « procès politique ».

le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik le 07 mai 2000 dans sa chambre d’un hôpital parisien. © AFP

le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik le 07 mai 2000 dans sa chambre d’un hôpital parisien. © AFP

Publié le 23 janvier 2010 Lecture : 2 minutes.

Gros pull et bonnet de laine vissé sur la tête, Taoufik Ben Brik a pris place sur le banc des accusés au côté d’autres prévenus de droit commun avant d’être appelé par le juge. Il a assuré être victime "d’un procès politique" dans le cadre d’une "affaire fabriquée par les services spéciaux".

Taoufik Ben Brik (Zoghlami), 49 ans, avait été amené de la prison de Siliana (130 km de Tunis) où il a été transféré après sa condamnation par le tribunal de première instance de Tunis pour violences dans la rue sur une automobiliste.

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Traquenard et "procès politique"

Lors de ce premier procès, il avait affirmé être "victime d’un traquenard" monté, selon lui, par la police politique en raison de ses écrits contre le régime du président Zine El Abidine Ben Ali.

Il avait été jugé coupable de "faits de violence, outrage public aux bonnes moeurs et dégradation volontaire des biens d’autrui" sur la base d’une plainte déposée par Rym Nasraoui, une femme d’affaires de 28 ans qui l’accuse d’avoir embouti sa voiture et de l’avoir battue et insultée devant témoins.

Comme au premier procès, celle-ci était absente à l’audience en appel.

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La défense espère une relaxe

Les premiers avocats à plaider ont demandé la libération de Taoufik Ben Brik. Me Mokhtar Trifi a dénoncé un procès politique "entaché d’irrégularité", s’interrogeant sur l’absence de la plaignante et des témoins à charge tout au long de la procédure.

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Le jugement du journaliste auteur d’articles virulents dans la presse française contre le président Ben Ali avant sa réélection d’octobre, a été dénoncé comme un "procès d’opinion" et a provoqué des tensions diplomatiques entre Tunis et Paris.

Un des nombreux avocats de la défense a dit "espérer une relaxe" en appel de son client incarcéré depuis le 29 octobre, tout comme son épouse Azza présente à l’audience.

Mobilisation des proches

Le procès a été précédé par une mobilisation pour la libération de Taoufik Ben Brik en France et au parlement européen. Son épouse Azza a lancé le 15 janvier depuis Paris un "cri d’alarme" sur l’état de santé de son mari, atteint d’une maladie de déficience immunitaire.

La Fédération internationale des droits de l’Homme et le barreau de Paris ont mandaté Me Sabrina Goldmann au procès, dont la durée n’est pas connue.

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