CAN-2010 : favoris malmenés, vedettes discrètes, confusion à gogo
Passée leur entrée en matière délicate, les cinq mondialistes ont assuré avec plus ou moins de facilité leur présence en quarts de finale de la CAN-2010, tout comme l’étonnante Zambie ou l’hôte angolais, à l’issue d’un 1er tour surtout marqué par la « confusao » générale.
Les favoris
Les cinq mondialistes, restent tous en course, mais seule l’Egypte, qui a gagné ses trois matches et possède les meilleure attaque et meilleure défense, a fait forte impression. C’est la seule équipe qui semble portée par sa force collective.
Dans un groupe B bancal, Côte d’Ivoire et Ghana ont fini par passer, non sans trembler. Les premiers semblent monter en puissance. Les nombreuses blessures du deuxième, désormais privé d’Essien, sont un frein à la poursuite de son tournoi.
L’Algérie, dont l’entourage déborde de nervosité, a le quart qu’elle voulait et ne paraît pas en mesure d’aller plus loin. Quant au Nigeria, il a profité de l’hétérogéneïté du groupe C pour avancer.
Enfin, le Cameroun, battu par le Gabon et réaliste contre la Zambie, a carrément joué avec le feu avant de se retrousser les manches contre la Tunisie.
Les bonnes surprises
La Zambie est La révélation du tournoi. Emmenée par un jeu de qualité, l’équipe d’Hervé Renard a déjoué tous les pronostics pour finir en tête du groupe D.
L’Angola est l’autre bonne nouvelle du tournoi. Le pays organisateur, dans l’inconnu avant le coup d’envoi, s’est découvert une équipe offensive qui passionne le public depuis ce match d’ouverture complètement fou contre le Mali (4-4).
Les déceptions
Le Mali et la Tunisie sont les deux principales victimes du 1er tour.
Le Mali parce que malgré des joueurs de la trempe de Kanouté, Keita, Diarra ou Sissoko, il a échoué pour la 2e fois consécutive. Après avoir remonté quatre buts de retard sur l’Angola, les Aigles apathiques se sont éparpillés contre l’Algérie.
La Tunisie, qui finit invaincue et éliminée après ses trois nuls, peut également s’en vouloir. Avec une équipe assez jeune, elle s’est en effet perdue dans un refus de jouer qui lui coûte la victoire sur le Cameroun et la qualification, alors qu’elle a mené deux fois. La débandade au Mozambique, qui l’avait éliminé du Mondial, a laissé des traces. . .
Les joueurs-clés
Les deux grandes vedettes Eto’o et Drogba ont toutes deux ouvert leur compteurs, mais les questions restent entières sur leur niveau de forme. Le Camerounais a inscrit deux buts, mais passe beaucoup de temps à remotiver ses partenaires et les empêcher de sombrer quand ils sont menés.
Habitué à former un binôme à Chelsea avec Anelka, l’Ivoirien, rattrapé par l’attaque du Togo à Cabinda, se cherche, seul en pointe. La longue trêve de neuf jours pourrait lui avoir fait du bien.
L’autre vedette, Essien, a finalement renoncé après une succession de mésaventures avec le Ghana. Une blessure a mis un point final à son court séjour.
Hormis ces trois hommes, le buteur angolais Flavio (3 buts) est le soleil de l’épreuve. Derrière lui, peu de joueurs font preuve de constance et confirment les espoirs placés en eux. Pas plus qu’eux, les jeunes inconnus ne se sont offerts un peu de notoriété.
Logiquement, le niveau moyen des matches sur des terrains assez dégradés est donc assez décevant.
Organisation
La "confusao" a atteint son paroxysme à deux reprises. D’abord lors de l’attaque du bus du Togo, puis lorsque la CAF s’est montré incapable pendant plusieurs heures de valider l’ordre final du groupe D.
Entre-temps, les entraînements annulés ou les séances pendant lesquelles deux équipes se chevauchent se sont multipliés.
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