Le Rwanda nie toute aide aux rebelles burundais

Après des attaques à la grenade, notamment à Bujumbura le 10 mai, le gouvernement burundais a accusé la faction armée RED-Tabara, le plus actif des mouvements rebelles du Burundi qu’il dit soutenu par Kigali.

Des soldats dans le quartier de Cibitoke à Bujumbura, le 9 mai 2015. © PHIL MOORE/AFP

Des soldats dans le quartier de Cibitoke à Bujumbura, le 9 mai 2015. © PHIL MOORE/AFP

Publié le 13 mai 2024 Lecture : 2 minutes.

Le Rwanda a nié toute aide à des rebelles burundais accusés par les autorités burundaises de récentes attaques à la grenade, dont l’une, le 10 mai, a fait 38 blessés à Bujumbura. Le gouvernement du Burundi a accusé la faction armée RED-Tabara d’avoir perpétré de récents attentats. Il a également affirmé que, d’après les enquêtes et les déclarations de plusieurs suspects interpellés, « ces terroristes sont recrutés et formés, équipés même en armement au Rwanda, par le Rwanda ».

Relations souvent tumultueuses

Le Rwanda « n’a aucun lien » avec les récentes explosions à la grenade à Bujumbura « ni aucune raison d’être impliqué », a rétorqué le bureau du porte-parole du gouvernement rwandais sur X, le 12 mai. « Il est clair que le Burundi est aux prises avec d’importants problèmes internes pour que son gouvernement accuse le Rwanda », a-t-il estimé son voisin à « résoudre » ses problèmes « sans associer le Rwanda à de tels incidents abjects ». Les relations entre les deux pays sont souvent tumultueuses et ce n’est pas la première fois que le Burundi porte de telles accusations – et que le Rwanda les dément.

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RED-Tabara (Mouvement de la résistance pour un État de droit au Burundi) a « démenti catégoriquement » les accusations dimanche sur X, en « rappelant qu’il ne s’en prend pas à des civils innocents ». « RED-Tabara rejette les mensonges du ministère burundais en charge de la Sécurité publique selon lesquels il serait l’auteur des explosions de grenades survenues le 10 mai 2024 à Bujumbura », a écrit le mouvement, qui dénonce des « déclarations à la va-vite » du gouvernement, « sans aucune enquête », et évoque « un exercice de diversion » face aux « problèmes de fond qui hantent le peuple ».

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RED-Tabara, apparu en 2011, est accusé d’avoir mené des violences meurtrières au Burundi depuis 2015, mais n’y a pas été actif depuis plusieurs attaques en 2021, dont une contre l’aéroport de Bujumbura. Il est le plus actif des mouvements rebelles du Burundi, avec un effectif estimé entre 500 et 800 combattants. La frontière du Burundi et du Rwanda était restée fermée de 2015 à 2022, les deux bords s’accusant mutuellement de soutien à des groupes rebelles. Elle a été refermée en janvier dernier par le Burundi, après une attaque qui a fait 20 morts, attribuée par les autorités à RED-Tabara.

(Avec AFP)

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