La nouvelle Constitution gabonaise désignera-t-elle l’étranger comme bouc émissaire ?

Les agissements, dommageables, de certains hauts responsables du régime déchu d’Ali Bongo Ondimba, qu’ils soient naturalisés ou nés de parents étrangers, ont suscité chez les Gabonais « de souche » le désir de se « réapproprier » leur pays. Difficile de le leur reprocher. Mais les rédacteurs de la nouvelle Constitution gabonaise vont devoir jeter à la poubelle certaines recommandations du dialogue national inclusif contraires aux principes républicains fondamentaux.

Le journaliste de Jeune Afrique Georges Dougueli © Bruno Lévy / JA ; Montage : JA.

Le journaliste de Jeune Afrique Georges Dougueli © Bruno Lévy / JA ; Montage : JA.

GEORGES-DOUGUELI_2024
  • Georges Dougueli - 1

    Journaliste spécialisé sur l’Afrique subsaharienne, il s’occupe particulièrement de l’Afrique centrale, de l’Union africaine et de la diversité en France. Il se passionne notamment pour les grands reportages et les coulisses de la politique.

Publié le 13 mai 2024 Lecture : 4 minutes.

Étranger. Ce mot vient de l’adverbe latin extra, qui signifie « en dehors ». Il apparaît à seize reprises dans le rapport général du dialogue national inclusif rendu le 30 avril dernier au président de la Transition du Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguéma, au pouvoir depuis le coup d’État du 30 août 2023. C’est certes peu de chose dans un pavé contenant 1000 recommandations, mais c’est beaucoup au

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