Les autorités démentent la détention et la mort de Charles Massi

Les autorités centrafricaines ont démenti avoir arrêté, détenu et torturé à mort Charles Massi comme l’affirment la famille et le parti de cet ex-ministre et chef rebelle, dans un communiqué reçu jeudi par l’AFP.

La famille et le parti de Charles Massi demandent des preuve qu’il est toujours en vie

La famille et le parti de Charles Massi demandent des preuve qu’il est toujours en vie

Publié le 22 janvier 2010 Lecture : 2 minutes.

"Le ministère de la Défense nationale voudrait opposer un démenti formel aux allégations mensongères" de la famille et du parti de Charles Massi affirmant qu’il "serait mort (le 8 janvier) en détention, à l’issue de multiples tortures et mauvais traitements", selon ce texte du ministre de la Défense Jean-Francis Bozizé.

"Il s’agit d’une véritable campagne d’intoxication", ajoute-t-il, estimant que ses auteurs veulent "semer la confusion".

la suite après cette publicité

"Hormis les annonces et les revirements spectaculaires de Massi, le gouvernement n’a nullement connaissance" des "faits et gestes" de l’ex-ministre, assure Jean-Francis Bozizé, disant son souhait de voir M. Massi "entrer dans le processus de paix" engagé fin 2008.

Le 16 janvier, l’épouse et le parti de M. Massi, le Forum démocratique pour la modernité (Fodem), avaient affirmé qu’il était mort en détention huit jours plus tôt "des suites de tortures" après avoir été arrêté le 19 décembre près du Tchad, demandant aux autorités une preuve de vie ou le corps du chef rebelle.

"Mutisme inquiétant"

Principal dirigeant de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), une rébellion active dans le nord-ouest du pays, Charles Massi, 57 ans, a été plusieurs fois ministre sous le régime du président Ange-Félix Patassé (1993-2003) et de l’actuel chef d’Etat, François Bozizé.

la suite après cette publicité

En mai 2009, il avait été arrêté dans le sud tchadien alors qu’il tentait d’aller en Centrafrique, selon N’Djamena, qui l’avait emprisonné notamment pour "tentative de déstabilisation d’un pays voisin" avant de le libérer le 8 juillet.

Dans un communiqué reçu jeudi par l’AFP, la CPJP a à son tour "exigé du pouvoir de Bangui, la preuve de vie du colonel Massi afin d’éviter tout embrasement inutile", demandant l’ouverture d’une enquête.

la suite après cette publicité

"Nous invitons la communauté internationale à s’impliquer pour faire la lumière sur cette affaire regrettable et préoccupante", écrit la CPJP, qui dénonce "un mutisme inquiétant autour (. . . ) du sort" de M. Massi.

"Acte prémédité"

"Nous voulons toujours croire que le colonel Massi est en vie. Dans le cas contraire, les conséquences seront très graves", ajoute la rébellion.

L’opposition et l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) de Jean-Jacques Demafouth, un des principaux ex-mouvements rebelles engagés dans le processus de paix, ont dans un autre communiqué condamné "l’assassinat" de M. Massi.

Evoquant "un acte prémédité décidé au plus haut sommet de l’Etat", ils ont demandé que "son corps soit remis à sa famille" et qu’une "commission d’enquête internationale indépendante" soit mise en place "en vue de faire la lumière" sur cette affaire.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires