Couvre-feu allégé à Jos

Les autorités de la ville de Jos, au centre du Nigeria, théâtre de violences meurtrières entre musulmans et chrétiens durant plus de trois jours, ont allégé mercredi le couvre-feu, a annoncé un haut responsable gouvernemental.

L’envoi de troupes supplémentaires mardi semblait avoir rétabli l’ordre dans certains secteurs

L’envoi de troupes supplémentaires mardi semblait avoir rétabli l’ordre dans certains secteurs

Publié le 21 janvier 2010 Lecture : 1 minute.

"Le couvre-feu de 24 heures a maintenant été allégé. Il sera en vigueur entre 5 heures de l’après-midi (16H00 GMT) et 10 heures du matin (09H00 GMT)", a déclaré à l’AFP par téléphone Ezekiel Dalyop, le directeur général du ministère de l’Information de l’Etat de Plateau, dont Jos est le chef-lieu.

"Le gouvernement a décidé d’alléger le couvre-feu en raison du calme et de la paix relatifs revenus à Jos et pour permettre à la population de se déplacer pour s’approvisionner en nourriture et en eau", a-t-il ajouté.

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Motos-taxis interdits de circulation

Le gouvernement avait décrété à Jos et à Bukuru, une cité de banlieue, un couvre-feu de 24 heures après la reprise des violences dans certains de leurs secteurs, selon Gregory Yenlong, le responsable de l’Information de l’Etat du Plateau, dont Jos est le chef-lieu.

M. Dalyop a précisé que le gouvernement avait temporairement interdit la circulation des motos-taxis, plus connus localement sous le nom d’"okada".

"L’interdiction des okada vise à réduire le taux de criminalité (. . . ) en raison de l’implication de ces motocyclistes dans le crime", a-t-il dit.

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Les heurts avaient commencé dimanche, liés à la construction d’une mosquée dans un quartier majoritairement chrétien de la ville. Lundi matin, ils avaient fait 26 morts, selon l’imam de la mosquée centrale.

300 morts

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Après une brève accalmie, de nouveaux affrontements avaient éclaté dans la nuit. L’envoi de troupes supplémentaires mardi semblait avoir rétabli l’ordre au moins dans certains secteurs, selon des témoins.

Jusqu’à mardi soir, date du dernier bilan obtenu de sources religieuses et paramédicale, près de 300 personnes ont péri dans les violences qui ont déchiré cette ville d’un demi-million d’habitants située à la lisière du nord musulman et du sud chrétien animiste de la fédération nigériane.

Il y a également eu des milliers de blessés et de déplacés, selon des ONG, et d’importants dommages touchant des commerces, habitations, églises, mosquées et véhicules, ont indiqué les autorités.

Photo d'archives de soldats nigérians dans les rues de Jos (centre) le 1er décembre <span class=2008." />

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