Frappes sur la bande de Gaza, fuite massive de Rafah

En pleine guerre, les Israéliens ont marqué le Jour du Souvenir en hommage aux soldats morts en service et aux victimes d’attentats, avant de célébrer le 76e anniversaire de la création de leur État.

Les décombres d’un bâtiment après un bombardement israélien à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 13 mai 2024. © AFP

Les décombres d’un bâtiment après un bombardement israélien à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 13 mai 2024. © AFP

Publié le 14 mai 2024 Lecture : 2 minutes.

L’armée israélienne a multiplié tôt ce 14 mai les frappes aériennes dans la bande de Gaza, dévastée par plus de sept mois de guerre, les civils palestiniens continuant de fuir les violences, principalement à Rafah menacée d’une offensive majeure d’Israël.

« Ville fantôme »

Des frappes ont notamment visé le secteur de Rafah, près de 1,4 million de Palestiniens s’entassent. Si la grande majorité de cette population y avait trouvé refuge pour tenter d’échapper aux frappes et aux combats des derniers mois, une partie d’entre eux fuit désormais cette ville adossée à la frontière fermée de l’Égypte.

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Le 7 mai, l’armée israélienne a pénétré avec ses chars dans le secteur est de Rafah et pris le point de passage éponyme. Elle a aussi lancé des ordres d’évacuation aux civils dont près de 360 000 sont partis selon l’ONU. À pied, en voitures ou en camionnettes, des Palestiniens continuent de fuir des secteurs de Rafah, après avoir démonté leurs tentes et emmené leurs affaires. D’autres habitants, restés à Rafah, sont désespérés. « Depuis ce matin, je cherche des miches de pain pour nourrir mes enfants, en vain. Mes enfants sont à la rue et je ne sais pas où les emmener. Rafah est une ville fantôme », raconte Mostafa Dib. « Les boulangeries sont fermées, tous les magasins sont fermés. Nous n’avons ni eau, ni nourriture, rien », souligne un autre habitant, Ahmed al-Tawil.

« Anéantir ou défaire »

Benyamin Netanyahou a juré d’anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste. Pour cela, le Premier ministre israélien juge essentielle une opération à Rafah qu’il considère comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste, malgré les craintes de la communauté internationale pour la population civile. Les États-Unis, premier allié d’Israël, s’opposent d’ailleurs à une telle opération, des responsables américains remettant même en cause ces derniers jours la possibilité d’éliminer complètement le mouvement.

« Nous continuons à travailler avec Israël sur une meilleure façon d’assurer la défaite du Hamas partout à Gaza, y compris à Rafah » plutôt « que de voir Israël s’enliser dans une campagne de contre-insurrection qui n’en finit pas », a souligné le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

Selon Benyamin Netanyahou, le bilan des morts dans la bande de Gaza est en réalité d’environ 30 000 personnes, soit environ « 14 000 combattants » et « probablement environ 16 000 civils », a-t-il affirmé au podcast Call Me Back.

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Confronté à un mouvement de contestation propalestinien sur nombre de campus, l’administration Biden ne considère pas qu’Israël se livre à un « génocide » à Gaza mais appelle à « en faire plus pour assurer la protection des civils », a indiqué la Maison Blanche.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, le système de soins à Gaza était sur le point de « s’effondrer » faute de carburant pour faire fonctionner les générateurs des hôpitaux et les ambulances. L’acheminement des aides à Gaza est quasiment bloqué selon l’ONU depuis qu’Israël a fermé la semaine dernière le passage de Rafah, crucial pour l’entrée des convois humanitaires.

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(Avec AFP)

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