Au Burkina Faso, des assises nationales les 25 et 26 mai pour décider de la suite de la transition

Le gouvernement burkinabè a annoncé la tenue de ces nouvelles assises alors que la transition doit en théorie s’achever le 1er juillet.

Le chef de la junte au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, à Saint-Pétersbourg, en Russie, le 30 juillet 2023. © AFP

Le chef de la junte au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, à Saint-Pétersbourg, en Russie, le 30 juillet 2023. © AFP

Cet article est issu du classement

Publié le 15 mai 2024 Lecture : 1 minute.

« Il est convoqué des assises nationales les 25 et 26 mai à Ouagadougou à partir de 8h dans la salle de conférence de Ouaga 2000, indique un communiqué lu à la télévision nationale, la RTB, et signé par le ministre de l’Administration territoriale, Émile Zerbo. Les dites assises permettront aux représentants des forces vives de la nation de délibérer sur la suite à donner à la transition, dont la durée impartie par la charte du 14 octobre 2022 court jusqu’au 1er juillet 2024. »

Le brief. Les clefs de l'actualité africaine dans votre boite mail

Chaque semaine, recevez les 5 infos de l'actualité africaine décryptées par nos journalistes.

Image

En octobre 2022, juste après le coup d’État du capitaine Ibrahim Traoré, une charte avait été adoptée lors de premières assises nationales. Celle-ci mettait en place un président, un gouvernement et une assemblée législative, tout en fixant la durée de la transition à 21 mois.

la suite après cette publicité

La sécurité prime sur l’organisation d’élections

Les assises de mai réuniront « des représentants de la société civile, des partis politiques, des Forces de défense et de sécurité (FDS), qui vont se rassembler, faire un bilan des mois écoulés (…) décider s’il faut donner une suite à la transition et quelle sera cette suite », a ajouté le ministre dans un entretien diffusé par la RTB. Fin avril, l’Assemblée législative de transition (ALT) avait adopté une loi portant sur la convocation d’assises nationales.

La dégradation considérable de la situation sécuritaire – les violences attribuées à des mouvements jihadistes ont fait plus de 20 000 morts et quelque deux millions de déplacés depuis 2025 – avait été invoquée pour justifier deux coups d’État en 2022. Le premier, fin janvier, avait mené au pouvoir le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui avait renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré.

Le capitaine Traoré, qui l’avait ensuite démis, avait dit souhaiter respecter l’engagement de son prédécesseur, voulant remettre le pouvoir aux civils lors d’élections à l’été 2024. Mais son régime avait ensuite fait savoir que la sécurité primait sur l’organisation d’élections.

(Avec AFP)

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires